REPORTAGE. Une centrale solaire en cours d'installation sur le toit d’une école à Paris

La ville de Paris installe la première centrale photovoltaïque en régie directe sur le toit d'une école dans le 17e arrondissement. Elle assurera un quart des besoins en électricité de l'établissement. Dans le cadre du Plan climat, 14 autres centrales devraient voir le jour.

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Si le tumulte des écoliers ne résonne plus en cette période estivale, l’écho des perceuses se fait sentir dans l’école polyvalente de Reims, dans le 17ème arrondissement de Paris. Une vingtaine de mètres au-dessus de nos chères têtes blondes, trôneront d’ici la rentrée, près de soixante panneaux photovoltaïques d'une surface de 120 mètres carrés.

Il s’agit de la première centrale photovoltaïque que nous installons dans le cadre de notre programme Énergieculteurs”, précise l’élu. Pour Aurélie Assouline, adjointe LR au maire du 17ème arrondissement de Paris, chargée de la transition écologique, le choix de cette école de son arrondissement pour ce programme est “un honneur”. “C’est un plaisir que cela soit cette école, qui est en train de boucler un cercle vertueux où les encadrants sont très attachés au sujet de l’environnement avec les enfants”, glisse-t-elle en espérant une inauguration à la rentrée.

“L’ensemble de l’énergie produite [...] sur ce toit va être autoconsommé par cette école, le conservatoire, ainsi que par les équipements publics municipaux"

Dan Lert

adjoint EELV à la maire de Paris chargé de la transition écologique

L’ensemble de l’énergie produite, et même ‘cultivée’, sur ce toit va être autoconsommé par cette école, le conservatoire qui est mitoyen, ainsi que par les équipements publics municipaux”, se félicite Dan Lert, adjoint EELV à la maire de Paris chargé de la transition écologique. Une école en autoconsommation, certes, mais pas encore autosuffisante. “Cette centrale solaire couvrira jusqu’à 25% des besoins en électricité de l’école et du conservatoire, soit près d’un quart”, ajoute-t-il, espérant voir ainsi une opportunité d'augmenter “la production locale d’énergie renouvelable” et de réduire les dépenses d'énergies de la ville. 

Quinze centrales prévues pour près de 6000 m2 de panneaux

Ce programme, initié au début de l’année par la ville de Paris, prévoit de “massifier la production locale d’énergie renouvelable à Paris” avec l’installation de quinze centrales photovoltaïques sur les toits des bâtiments municipaux de la capitale. En tout, près de 6 000 mètres carrés de panneaux photovoltaïques doivent être répartis sur les quinze sites sélectionnés pour la première phase du programme.

Parmi ces sites, seulement trois centrales seront “entretenues et exploitées” directement en régie par la ville de Paris, dont l’école polyvalente de Reims. “Nous avons déjà d’autres centrales solaires installées sur les toits d’écoles parisiennes à travers une coopérative solaire citoyenne appelée Enercitif, argue Dan Lert. Nous souhaitons que d’autres acteurs économiques et les Parisiens puissent être acteurs de la transition énergétique. [...] Nous avons souhaité laisser cette possibilité, tout en investissant directement dans trois centrales”. 175 000 euros, c’est l’estimation de l’investissement de la ville de Paris pour ces trois centrales en régie.

Les douze autres centrales feront l’objet d’une concession de service, pour un démarrage des travaux à l’été prochain. Le concessionnaire sera connu au début de l’année 2024. Au terme de cette concession d’une durée de quinze ans, la Ville confirme qu’elle deviendra propriétaire des installations. Régie ou concession, un comparatif ainsi qu’une analyse permettront à la ville de Paris de retenir l’un des deux modèles à l’issue de la première phase du programme “Énergieculteurs”.

"Tous les équipements publics de la ville, écoles, collèges et gymnases, à terme et sauf exception technique, ont vocation à accueillir des centrales solaires sur leurs toits"

Dan Lert

adjoint EELV à la maire de Paris chargé de la transition écologique

Tous les équipements publics de la ville, écoles, collèges et gymnases, à terme et sauf exception technique, ont vocation à accueillir des centrales solaires sur leurs toits”, précise Dan Lert, avant de conclure : “nous avons un potentiel solaire très important à Paris, l’objectif est ainsi de doubler le nombre de centrales solaires” à chaque phase du programme.

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