Ce vendredi, les Banques Alimentaires démarrent un week-end de collecte qui aura lieu jusqu'à dimanche. Face à l'inflation et au nombre grandissant de bénéficiaires, la présidente de l'antenne francilienne s'attend à une année plus compliquée qu'en 2021. Elle compte néanmoins sur la générosité des donneurs.
Les Banques Alimentaires lancent leurs collectes ce vendredi. À Paris et en Île-de-France, plusieurs points sont mis à disposition de ceux qui souhaitent donner des denrées. Dans un contexte de crise liée à l'inflation, les dirigeants franciliens espèrent que ce week-end permettra de recueillir un maximum d'aliments. Avec cette collecte qui a lieu jusqu'à dimanche, ils entendent faire face à l'augmentation constante du nombre de demandeurs. Nicole Farlotti, présidente de la banque alimentaire de Paris et d'Île-de-France, revient pour nous sur les objectifs de cette collecte.
Quels sont les besoins les plus urgents cette année ?
Nicole Farlotti : Il s'agit pour la plupart de produits secs. Les pâtes, le riz, la farine ou encore des fruits et des céréales. Nous privilégions ce type de produits dans un souci de conservation. Il est possible que nous les gardions durant plusieurs mois donc il faut qu'ils puissent rester intacts. Il peut également s'agir de conserves, de plats cuisinés ou bien de viandes et de poissons. Enfin, nous collectons des produits en tension en ce moment du fait de l'inflation comme l'huile, le café ou le sucre.
Combien de points de collecte compte l'Île-de-France ?
Nicole Farlotti : Nous avons plus de 1200 magasins-partenaires dans la région. Les grandes enseignes participent toutes à la collecte. Selon les départements, de plus petits magasins se joignent également à nous. Pour chaque département, les besoins sont assez homogènes. À ce titre, nos 380 associations-partenaires sont déployées sur tout le territoire francilien.
Combien de bénéficiaires sont inscrits en Île-de-France ?
Nicole Farlotti : Nous aidons cette année 300 000 personnes sur la région. Cela représente 9% de bénéficiaires supplémentaires au premier semestre 2022 par rapport à la même période l'année dernière. Ce que les associations font remonter, c'est également que les personnes qui s'inscrivent sont de plus en plus dans le besoin.
Du fait de l'inflation, de nombreuses personnes, qui pouvaient s'alimenter l'année dernière, ne s'en sortent plus cette année à cause de l'augmentation des prix et font appel à nous. L'inflation est un problème supplémentaire qui fait que des gens ont basculé dans la précarité.
Craignez-vous une baisse du nombre de dons du fait de l'inflation ?
Nicole Farlotti : C'est une possibilité. Nous craignons que si les clients ont eux-mêmes du mal à s'en sortir, il leur sera difficile d'être généreux avec les autres. Peut-être qu'ils feront un don, mais donneront moins que les années précédentes. Cela reste la grande de cette collecte. Cependant, nos bénévoles sont motivés et mobilisés.
Nous multiplions également les canaux à travers lesquels il est possible de donner. Cela peut se faire soit en magasin ou bien en ligne sur le site monpaniersolidaire.org. Durant ce week-end de collecte, nous aimerions atteindre un tiers de notre objectif annuel en récupérant 1 500 tonnes de produits.