Plusieurs centaines de verbalisations et plus d'une trentaine d'interpellations ont été effectués samedi 18 décembre par les forces de l'ordre sur la plus belle avenue du monde. Elle avait été interdite aux supporters par les autorités.
Des tensions entre supporters algériens et forces de l'ordre ont marqué samedi soir à Paris les festivités pour la victoire de l'Algérie en finale de la Coupe arabe, sur l'avenue des Champs-Elysées qui avait été interdite aux supporters par les autorités.
Selon un bilan définitif, rendu public en début de matinée ce dimanche 32 personnes ont été interpellées et 432 ont été verbalisées pour non-respect de l'arrêté préfectoral ou pour infractions routières, a indiqué sur Twitter la préfecture de police de Paris. Les forces de l'ordre ont dispersé les supporters qui se sont rassemblés et verbalisé ceux qui se sont maintenus malgré la dispersion, a précisé samedi soir à l'AFP une source policière. Vers 23H30, il y avait encore quelques supporters sur les Champs-Elysées, sans incident, a ajouté cette source.
Barbès, puis les Champs-Elysées
Après de premières festivités dans le calme, dans le quartier parisien de la Goutte d'or de Barbès (XVIIIème arrondissement), plusieurs centaines de supporters algériens se sont rassemblés sur les trottoirs des Champs-Elysées. La circulation était très dense sur l'avenue, a constaté un journaliste de l'AFP. Des vidéos de journalistes partagées sur Twitter ont montré plusieurs charges des forces de l'ordre pour disperser de jeunes hommes, au milieu des badauds et des touristes sur les Champs-Elysées illuminés pour Noël. L'Algérie, championne d'Afrique en titre, a remporté pour la première fois la Coupe arabe de football en s'imposant (2-0) face à la Tunisie, samedi au Qatar, en prolongations.
Les forces de l'ordre avaient été déployées en très grand nombre sur les trottoirs et aux abords des Champs-Elysées. Le préfet de police y avait annoncé l'instauration d'un périmètre de sécurité à l'intérieur duquel était interdite la présence des supporters. L'arrêté pris jeudi faisait "suite aux débordements survenus lors des matchs précédents de cette coupe, durant lesquels de nombreux supporters de football s'étaient rassemblés sur l'avenue des Champs-Elysées, envahissant les voies de circulation et envoyant projectiles, fumigènes et mortiers en direction des forces de l'ordre", avait écrit la préfecture de police (PP).