Des incidents se multiplient sur le chantier du lycée Jean Moulin de Torcy en Seine-et-Marne. Mardi, des plaques du faux-plafond sont tombées sur la tête de trois élèves. Enseignants et parents d'élèves ont bloqué partiellement l'établissement pour dénoncer ces travaux.
Des professeurs et des lycéens côte à côte ce matin devant leur établissement pour dénoncer des problèmes de sécurité. Mardi, en fin d'après-midi, une plaque d'aluminium est tombée sur trois élèves de seconde qui circulaient dans un couloir. L'un d'entre eux a été blessé au crâne, un autre présente un hématome et une éraflure au nez.
L'incident de trop pour Laëtitia Stutzmann, présidente de l'association des parents d'élèves : "ça aurait pu être plus grave parce que la plaque elle aurait pu directement tomber droite sur le crâne d'un des élèves touchés et puis c'est pas comme si c'était la première fois que ça se produisait, ça s'est déjà produit il y a trois ans, l'année dernière il y a des élèves qui ont été électrocutés dont mon fils. Il y a quand même des alertes qui ont été signalées et on a le sentiment que la région se dit : oui bon, c'est un petit bobo, c'est pas grave".
Une promesse de travaux
Depuis le plafond a été scotché dans ce bâtiment pourtant flambant neuf construit au milieu d'un vaste chantier qui dure depuis des mois dans ce lycée. Le 11 janvier déjà, les professeurs avaient alerté la Région sur ce problème de faux-plafond. Hier, ils ont exercé leur droit de retrait avant de décider de faire grève. François Joslin est professeur d'histoire-géographie, il ne veut pas travailler dans un endroit dangereux : "ça fait des mois qu'on alerte la Région sur les problèmes de sécurité, sur les dysfonctionnement du chantier et on a aucune réponse et quand on a des réponses ce sont des mensonges donc la confiance évidemment n'existe plus avec les autorités de la région qui, à notre avis, ne font absolument pas leur travail".
Un audit a pourtant été lancé par la région en janvier mais cela ne va pas assez vite pour des élèves inquiets, certains, comme Céléna Calogine, passent le bac cette année : "on a peur parce que tous nos cours sautent, on a des semaines de bac blanc qui ont sauté".
Pour améliorer la situation, la région a déjà promis un budget supplémentaire de 8 millions d'euros pour des travaux qui ont déjà coûté 37 millions. Un cabinet d'architectes a, de son côté, estimé qu'il n'y avait plus de danger.
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