La ville de Paris estime à 1,6 million euros le coût des dégradations lors des manifestations contre la réforme des retraites au cours des trois mois de mobilisation. Anne Hidalgo appelle l'Etat à l'aider à régler la facture. Cette somme prend en compte le seul coût des dégâts sur le mobilier urbain.
Poubelles brûlées, vitres brisées, matériel urbain endommagé. Les manifestations contre la réforme des retraites ont laissé des traces dans la capitale et la facture est salée pour la municipalité :
- 300 000 euros pour le renouvellement du matériel urbain
- 800 000 euros pour les abribus et panneaux publicitaires
- 500 000 euros pour les heures supplémentaires des agents de la propreté
Résultat, une note globale d'au moins 1,6 million d'euros.
Pour la ville, c'est à l'Etat de payer. "Ce sont des manifestations sur un projet de réforme national, les collectivités n'ont rien à voir avec ça et subissent, d'une certaine manière, les conséquences de la mobilisaiton et donc il nous paraît naturel que l'Etat prenne ses responsabilités et contribue à rembourser ce qui a été cassé. (...) D'habitude, pour être très honnête, on ne demande pas la facture à l'Etat. Toutes les collectivités s'arrangent et réparent ce qui doit l'être quand, à chaque manifestation, il peut y avoir quelques dégâts" argumente Emmanuel Grégoire, premier adjoint PS à la mairie de Paris. Mais là, les montants grimpent rapidement. Plusieurs centaines d'euros pour le renouvellement d'une poubelle, plusieurs milliers pour un abribus et plusieurs centaines de milliers pour un kiosque à journaux.
L'opposition signe mais dénonce une mauvaise gestion
Pour l'opposition, ces dégâts auraient pu être moindres si la maire de Paris avait réquisitionné du personnel lors de la grève des éboueurs. Pour Pierre-Yves Bournazel, conseiller Horizons de Paris et coprésident du groupe Indépendants et Progressistes :"ce service minimum aurait évité que des poubelles soient utilisées par des casseurs qui ont provoqué des incendies et des dégâts considérables à Paris. (...) Je considère que la ville de Paris est un peu hypocrite dans cette demande mais, pour autant, comme élu de Paris, comme amoureux de Paris, je soutiens cette demande parce que l'Etat doit participer évidemment financièrement à réparer les choses".
Il y a un an, c'est la justice administrative qui avait dû contraindre l'Etat à verser 1,4 million d'euros à la mairie de Paris pour les dégradations commises lors du mouvement des Gilets Jaunes.
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