Être libraire, ça s'apprend. Parce qu'il ne suffit pas d'être passionné par la littérature pour se lancer dans cette aventure, à Maisons-Alfort, l'Ecole de la Librairie forme des apprentis, des étudiants ou des personnes en reconversion depuis 50 ans.
C'est un métier "profondément ancré dans le réel" que fait découvrir Simon Payen, formateur à l'Ecole de la Librairie, à ses élèves : "Vous ne pouvez pas ne pas être au courant de la société en étant libraire parce que tout a un impact en librairie".
L'association de l'Ecole de la Librairie existe depuis plus de 50 ans et elle est devenue une référence à Maisons-Alfort (Val-de-Marne). Chaque année, la structure forme 200 apprentis, 200 personnes en reconversion et assure la mise à niveau de 350 libraires.
Caroline Meneghetti, directrice de l'Ecole de la Librairie, assure de la qualité de la filière : "On a des taux de satisfaction de nos formations qui sont très bons. [...] On a des très bons taux de réussite qui sont presque toujours au-dessus de 95%."
Un "métier passion" d'avenir ?
L'école s'appuie sur des méthodes pédagogiques participatives et fait appel à des libraires pour devenir formateurs. Elle dispose également de la première librairie de Maisons-Alfort. Ouverte au public, elle fait office de centre de formation. Les élèves s'y confrontent à la réalité économique et sociologique de ce commerce culturel.
Une formule qui fait mouche auprès des élèves comme Louise Leclerc, étudiante en licence : "Ce n'est pas seulement un métier passion, c'est aussi un métier avec beaucoup de tâches qu'on n'imagine pas au départ mais ça qui me plaisait au départ, être au service des autres".
De la passion, il en faut car comme le souligne Caroline Meneghetti, la librairie a "un modèle économique très faible donc c'est difficile et c'est presque un peu ingrat alors, heureusement, il y a plein d'autres qui sont très positives dans ce métier mais je ne dirai pas qu'il est plus en crise qu'il y a 100 ans".
Malgré un salaire mensuel moyen de 1 700 euros net, les candidats libraires se pressent à l'école. Elle est financée par les organismes professionnels des salariés et par ses formations de reconversion.
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