Valérie Pécresse a sponsorisé un de ses tweets, ce qui est interdit par le code électoral. Son équipe parle "d'une erreur individuelle". L'occasion de faire le point sur ce qui est autorisé en matière numérique pendant une campagne électorale.
Valérie Pécresse a-t-elle enfreint le code électoral ?
Nos confrères de Metronews ont enquêté sur un tweet de la candidate des Républicains aux régionales en Ile-de-France, présenté comme sponsorisé. "Une erreur individuelle", plaide son équipe.
Car cette pratique est interdite par le code électoral. "Certains procédés couramment utilisés sur Internet sont interdits à ces sites pendant la campagne électorale (référencement payant, achat de liens sponsorisés ou de mots clés)", est-il écrit sur le site internet du gouvernement.
Les sites évoqués sont ceux des candidats. "Les candidats ont la possibilité d’ouvrir des sites internet spécifiques pour la campagne électorale, ils peuvent également utiliser leurs sites personnels dans un but de propagande électorale. Les sites interactifs (les blogs) sont assimilés, en l’état actuel de la jurisprudence, à des sites internet ordinaires", explique le document officiel.
Evidemment, un site de candidat ne peut avoir de bandeaux publicitaires. "Si la publicité commerciale est interdite à des fins de propagande, l’utilisation d’un site internet n’est pas en elle-même considérée comme une publicité commerciale. L’affichage de publicités sur des sites de propagande électorale peut contrevenir à la législation sur le financement des campagnes électorales car il peut être assimilé au financement de la campagne par une personne morale (ce financement est interdit)", poursuit-il.
Eh bien sûr, l'encadrement du week-end des élections est également strict. Mais cela, les candidats le savent bien, eux qui tweetent en rafale le vendredi soir à 23 h 55. "Il est également interdit de diffuser de nouveaux messages à caractère de propagande électorale sur ces sites la veille et le jour du scrutin. Le site non modifié peut cependant rester en ligne", explique le document à l'usage des candidats.
Interrogé par nos confrères de Metronews, Luc Carvounas, directeur de campagne de Claude Bartolone, annonce vouloir en référer à la commission nationale des comptes de campagne.
Par ailleurs, Claude Bartolone va porter plainte contre Geoffroy Didier, après la polémique lancée par ce dernier, dimanche après-midi, sur les propos de Claude Bartolone évoquant Tarik Ramadan lors d'une émission sur Radio J.
Reportage de Daïc Audouit et Laure Barguillet