Comme chaque fin d'année juste avant des échéances politiques importantes, c'est la ruée dans les mairies en décembre pour s'inscrire avant le 31 sur les listes électorales, avec des records, comme à Paris.
Selon les chiffres Insee, au1er mars 2016, il y avait 44.834.000 inscrits sur les listes électorales en France, soit 1% de plus qu'en 2012, dernière année présidentielle. Le chiffre exact, à la fin décembre, ne sera connu qu'en mars 2017.
"Ces dernières semaines, cela a été le rush habituel des retardataires et de ceux qui réalisent qu'il sera peut-être important de voter", remarquent beaucoup d'officiers d'état civil.
L'Insee constate que des hausses d'inscriptions s'opèrent naturellement avant chaque grosse élection. 2016 n'échappe pas à la règle.
Paris bat même "un record d'inscriptions depuis 1978", indique la mairie. La capitale comptait à la mi-décembre un peu plus d'1,35 million d'inscrits -1,3 million en 1978- pour une population à peu près stable entre 2,1 et 2,2 millions d'habitants.
"Nous avons un corps électoral qui ne cesse de croître cette année", confirme un porte-parole de la Ville, avec, chaque mois, un nombre d'inscriptions toujours supérieur à ceux de 2011 et 2006, dans les arrondissements de gauche comme de droite.
Paris note même un "effet Trump", le prochain président américain élu le 8 novembre. Comparé à dix jours avant l'élection, les inscriptions sur internet ont été multipliées par six le 10 novembre, puis par deux ou trois la semaine suivante.
Les bureaux seront ouverts jusqu'à 16H00 le 31 décembre dans la capitale. Mais c'est la dernière fois que la date butoir est fixée au 31 décembre en France pour la présidentielle. A partir de 2019, les listes ne seront closes que 36 jours avant chaque scrutin. Or l'envie de voter vient quand la campagne bat son plein ! Geneviève Faure et Nedim Loncarevic