Le tribunal de commerce de Nanterre va finalement vendredi se prononcer 29 mars sur l'avenir des trois derniers sites du papetier Arjowiggins. Mais à Jouy-sur-Morin, la liquidation est déjà actée et l'usine est à l'arrêt depuis fin janvier. Les salariés espèrent encore sauver leurs emplois.
Des salariés du site de Jouy-sur-Morin (Seine-et-Marne) d'Arjowiggins se donnent rendez-vous devant leur usine tous les jours. Cette papeterie au carnet de commande bien rempli est en liquidation judiciaire depuis fin janvier. La faire perdurer, c'est tout l'enjeu.
"Si nous on disparait et que Villeroy disparait, il n'y a plus du tout d'industrie dans la vallée, cela va être une catastrophe parce qu'on va arriver un taux de chômage de presque 50%. Cela va être une catastrophe humaine et sociale", explique Patrice Schaaf, délégué syndical CGT Arjowiggings.
Changer de gestion
Un groupe de salariés se mobilisent pour que le site de Crèvecœur soit repris à l'aide de capitaux privés et d'une avance de l'État. Les "Arjos" espèrent bien recommencer le travail, leur arme : limiter l'utilisation du papier pour économiser de l'eau."Ici la consommation d'eau, c'est 45 millions de mètres cubes par an, c'est l'équivalent de la consommation d'une ville comme Marseille et en changeant notre technologie, on peut en économiser 80%", affirme Arnaud Gravey, ancien contrôleur de gestion Arjowiggings au site de Crèvecœur.Le ministère de l'Économie devrait donner une réponse d'ici deux semaines. Une lueur d'espoir pour ces salariés.