Malgré les difficultés du secteur agricole, certains néoagriculteurs décident de se lancer pour vivre de leur passion. C'est le choix de Yann Madelaine, un Francilien à la tête d'un cheptel de quinze vaches qui souhaite promouvoir une agriculture locale.
Après une formation dans l'agriculture, Yann Madelaine fait le choix de se tourner vers le commerce. "J'ai quitté ce milieu parce qu'on entend dire que c'est compliqué. Mais à travailler dans le commerce, je me suis posé de sérieuses questions sur mon avenir professionnel. Je voulais travailler pour moi", explique le jeune éleveur.
Fort de ses six années d'études agricoles, il décide de revenir à ses premières amours. En 2020, il s'associe à un céréalier de Seine-et-Marne pour lancer son exploitation biologique. "La plus grosse contrainte a été de trouver du foncier. Je voulais vraiment m'implanter dans ce secteur, car il y a un bassin de population important", explique l'agriculteur.
Privilégier le circuit court
Depuis quatre ans, Yann Madelaine est à la tête d'un cheptel de quinze vaches et veaux, qu'il envisage d'agrandir prochainement. Sur son exploitation, un hangar, une salle de traite et un laboratoire verront bientôt le jour. Ils lui permettront de produire des yaourts et du brie.
"L'objectif est de commercialiser ces produits laitiers auprès des collectivités locales, de la restauration d'entreprises, d'épiceries spécialisées et à terme d'ouvrir une boutique de vente directe pour vendre directement sur le site", confie l'exploitant, qui souhaite se passer des intermédiaires. "L'objectif c'est de maîtriser les coûts et de décider de mon prix de vente."
L'enjeu de la simplification administrative
Pour cela, il doit faire face aux lourdeurs administratives. L'un des problèmes fréquemment cités par les agriculteurs. "C'est beaucoup de papiers. On ne se sent pas vraiment accompagné dans le sens où il faut aller chercher les subventions à droite, à gauche", raconte l'exploitant.
Pour le Seine-et-Marnais, des pistes pourraient être envisagées pour améliorer le quotidien : "Ce qui serait intéressant serait d'avoir un guichet unique, où toutes les subventions sont regroupées au même endroit avec un seul interlocuteur."