La production de champagne s'annonce difficile cette année en raison du gel au printemps et de la canicule cet été. Les vignes ont souffert. À Citry (Seine-et-Marne), un viticulteur est pessimiste quant à l'avenir.
Sur cette parcelle, il faut récolter 4,5 hectares de vignes en une quinzaine de jours. Derrière l'opulence de ces vignes, se cachent des raisins marqués par les aléas climatiques. Gel tardif au printemps, tempête de grêle en juin, canicule en août : vous obtenez une récolte en demi-teinte.
"Les vignes ont ressorti en cours d'année et ne seront pas mûres pour les vendanges. Ce sera pour les oiseaux cet hiver. Sur le même pied, vous avez une belle grappe, certaines moyennes et d'autres qui ne sont pas mangeables car c'est trop vert", explique Hervé Bombard, un viticulteur.
"Les années à venir vont être un peu plus compliquées"
Pour tous les viticulteurs, le constat est le même. 2018 fut une cuvée excellente, 2019, les rendements seront en baisse d'un tiers au moins."On a de moins en moins de produits adaptés vu que l'on va vers un culture plus biologique et écologique. Donc cela va être de plus en plus compliqué avec les aléas. Quand c'est de la chaleur, on risque de l'oïdium, la pluie c'est le mildiou et on va voir de moins en moins d'outils pour se défendre. Les années à venir vont être un peu plus compliquées je pense", poursuit le professionnel.
La récolte, aussi maigre soit-elle, est néanmoins annonciatrice d'une bonne nouvelle : le taux de sucre est satisfaisant.