185 personnes ont été expulsées mardi matin 24 février,d'un bidonville rom de Stains (Seine-Saint-Denis). Une quinzaine d'entre elles ont été prises en
charge par l'Etat à l'hôtel.
La police a évacué le campement à l'aube et la destruction des cabanons s'est poursuivie dans la matinée. Lors de l'évacuation, le camp hébergeait 185 personnes, dont 30 enfants.
Une quinzaine d'entre elles se sont vues proposer une chambre d'hôtel pour quelques jours. Les autres devront trouver un nouvel abri par leurs propres
moyens, probablement dans un autre bidonville rom de la région parisienne.
Loin d'être un simple campement, le bidonville de Stains était constitué d'un lacis de ruelles bordées de baraques construites à partir de matériaux de construction récupérés. Le maire communiste de cette commune de 35.000 habitants au nord-est de Paris, Azzedine Taïbi, avait demandé début décembre dernier l'évacuation de ce bidonville qui hébergeait alors environ 350 personnes. L'expulsion s'est faite "sur la base d'un arrêté municipal fondé sur la dangerosité et l'insalubrité" des lieux. Parmi les raisons invoquées, un "risque grave et imminent pour la santé" des occupants, en particulier des "nourrissons et enfants en bas âge", et des "altercations" avec des élèves du collège voisin.