Les étudiants de l’IUT de Montreuil n’ont plus de resto U depuis la rentrée. Il était géré par un prestataire extérieur mais ce dernier n’a pas renouvelé son contrat faute de rentabilité.
Au menu ce midi, sandwich, sandwich et des donuts, "leur pêché mignon", affirment des étudiants de cet Institut Universitaire de Technologie de Montreuil rencontrés lors de leur pause déjeuner.
Depuis la rentrée, ils ne bénéficient plus de resto U pour déjeuner. Le prestataire extérieur, qui le gérait depuis 2016, n'a pas renouvelé son contrat après des années perturbées par le Covid-19.
Pour se nourrir, les étudiants de cet établissement éloigné du centre-ville, n’ont que peu de choix dans le quartier, une boulangerie, un supermarché, ou des restaurants de kébabs.
Des repas chers et pas équilibrés
"J’aimerais bien manger équilibré personnellement, des salades par exemple, car ça commence à faire beaucoup de manger comme cela", explique une jeune femme.
On ne va pas manger industriel tous les jours
Etudiant à l'IUT de Montreuil
Pour certains d'entre eux, acheter son repas de midi à l'extérieur revient trop cher. Notamment pour les élèves boursiers qui bénéficiaient de repas à 1 euro au resto U. Pour d’autres, le budget consacré au repas du midi a bondi de 200 euros par mois.
Un seul micro-ondes est mis à leur disposition au sein de l'IUT. Insuffisant pour les 600 étudiants qui n’ont bien souvent que peu de temps à la pause du midi. "Là j’ai une heure de pause et je vais devoir attendre 20 minutes devant le micro-onde puis reprendre mes cours à 13 heures", témoigne un étudiant.
Une association étudiante demande l’installation d’autres micro-ondes mais aussi l’ouverture de salles pour ne pas manger dehors.
Un restaurant pas assez rentable
La direction reconnaît une situation anormale. "La fin du marché avec l'ancien prestataire a eu lieu en juin", explique Rachida Kamal, la responsable administrative et financière au micro de France Bleu Paris. Selon elle, un appel d'offres a été lancé mais aucune entreprise ne s'est manifestée ou a proposé des tarifs trop élevés pour l'établissement, rapporte notre confrère.
Des distributeurs automatiques
"S’il y a avait un resto U, ça serait mieux, une cantine tout simplement", réclament les élèves qui se sentent abandonnés par la direction.
Les étudiants en appellent au Crous, le Centre Régional des Œuvres Universitaires et Scolaires, établissement qui gère notamment la question des restaurants universitaires. Mais pour ce dernier, pas question d’ouvrir un autre resto U mettant en avant des questions de fréquentation insuffisante et de rentabilité. A la place, il propose d’installer des distributeurs automatiques de repas.