Le maire de Stains en Seine-Saint-Denis, Azzédine Taïbi, dissident communiste, appelle à la dissolution de l'organisation d'ultradroite, l'Action française. Des violences ont eu lieu samedi devant l'Hôtel de ville.
La scène s'est déroulée samedi matin dernier à la mairie de Stains. "Une quinzaine d'individus cagoulés se sont introduits dans le jardin de la mairie, munis de mégaphones, de fumigènes et de pétards", détaille Azzédine Taïbi, dans un communiqué. "Ces derniers sont restés durant environ 15 minutes sur place en proférant des propos à caractère raciste et violent tels que "la France est à nous", "vous salissez la France", 'vous n’êtes pas intégrés, à notre image'", poursuit le maire.
Ce déplacement des militants de l'Action française s'est déroulé dans le sillage d'une polémique touchant un projet participatif mené par la ville. Dans le cadre de ce projet, des rues ont été provisoirement rebaptisées de noms de femmes célèbres, dont celui de Khadija Bint Khuwaylid, première épouse du prophète Mahomet dans l'islam. "Nous nous opposons à l'invasion d'une culture étrangère jusqu'aux plaques de nos rues", a écrit l'organisation royaliste sur sa page Facebook. Les militants sont venus "corriger l'opprobre" en recouvrant ces plaques avec des noms de "femmes françaises exemplaires", a-t-elle expliqué.
Le maire de Stains dénonce ces actes de violence, "conséquence d'une banalisation des idées prônées par l'extrême droite, la fachosphère". Il a porté plainte et demande la dissolution de l'Action Française.