Jugé devant la cour d'assises du Val-d'Oise pour viols sur trois athlètes, mineures à l'époque des faits, l'ancien directeur des équipes de France de roller artistique reconnaît des agressions sexuelles.
« J'ai été un agresseur. » Devant la cour d'assises du Val-d'Oise, l'ancien directeur des équipes de France de roller artistique aura donc fini par reconnaître des faits d’agressions sexuelles, ce vendredi 15 décembre.
Ceci dit, l'entraîneur – âgé de 42 ans, incarcéré depuis 2015 et jugé depuis lundi pour agressions sexuelles, viols, corruption de mineure et détention d'images pédopornographiques – nie toujours en bloc les viols en question.
Un mode opératoire bien précis
L'affaire commence en fait en 2011, alors qu’une patineuse de 14 ans confie à une psychologue du pôle espoir d'athlétisme d'Île-de-France avoir été abusée par son entraîneur depuis l'âge de 8 ans.Elle décrit un mode opératoire bien précis : des massages qui donnent d'abord lieu à des « bisous », puis l'entraîneur qui vient dans sa chambre d'hôtel lors des nombreux déplacements en vue de compétitions. Le sélectionneur finit par être suspendu de ses fonctions, d'abord pour six mois puis définitivement.
Des viols subis pendant deux ans, pour l’une des athlètes
Il y a trois ans, une deuxième championne, présentée comme sa « favorite », dépose une plainte à son tour contre celui qui était à la fois son entraîneur et sa famille d'accueil. Par ailleurs, au cours du procès, deux autres championnes ont contacté la cour pour témoigner.Ce mercredi, l'une d'elle a évoqué à la barre des viols subis pendant deux ans, entre 16 et 18 ans. Elle a raconté que l'entraîneur qu'elle admirait était venu « plusieurs fois dans son lit durant des stages pour la caresser », comme l’a rapporté ce vendredi la présidente.
Des agressions sexuelles à partir de 12 ans, pour une quatrième jeune fille
La quatrième jeune fille, âgée de 24 ans, l'a elle accusé d'agressions sexuelles à partir de ses 12 ans.De son côté, l’entraîneur a reconnu des « gestes déplacés », des « attouchements », des « caresses mais jamais de pénétration », tout en parlant de relations sexuelles « consenties », « à leur majorité sexuelle à 15 ans » selon lui.
Lors de l'enquête, plusieurs autres patineuses ont affirmé avoir elles aussi subi des attouchements, voire des viols, de la part de l'entraîneur. Mais elles n'ont pas porté plainte.