Onze personnes soupçonnées d’appartenir à un réseau de prostitution, qui sévissait dans tout le pays en exploitant au moins 45 femmes dont certaines mineures, ont été arrêtées dans le Val-d'Oise.
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L’enquête aura duré neuf mois : la gendarmerie nationale a annoncé ce lundi l’arrestation dans le Val-d'Oise de onze membres présumés d'un réseau national de prostitution. "Sept personnes du réseau ont été mises en examen et placées en détention provisoire et trois sous contrôle judiciaire", explique le communiqué, sans préciser la situation du 11e suspect.Le réseau, qui exploitait au moins 45 femmes, aurait débuté ses activités en 2018 à Persan et Beaumont-sur-Oise dans le Val-d'Oise avant de s'étendre à l'ensemble de la région parisienne puis "dans des villes de province telles que Tours, Bordeaux et Strasbourg" où l’organisation exerçait "son activité sur de courtes durées pour ne pas attirer l'attention". Les 11 suspects, âgés de 24 à 39 ans et déjà connus de la justice pour différentes infractions, ont été interpellés le 4 février dernier.
"Une organisation très structurée"
Le groupement de gendarmerie du Val-d'Oise et l'Office central pour la répression de la traite des êtres humains ont ainsi permis de mettre au jour "
une organisation très structurée" qui a évolué vers "
le proxénétisme à grande échelle". Des "
lieutenants" géraient la
prostitution avec "
la gestion des annonces sur des sites spécialisés dans le commerce du sexe" et les locations Airbnb ou dans des hôtels. D'autres hommes assuraient "
la sécurité des passes", toujours d’après la gendarmerie.Jusqu'à 25 femmes pouvaient être prostituées simultanément et avaient "
6 à 10 clients par jour" pour "
une prestation moyenne de 100 euros". L'enquête a permis d'établir un profil commun à l'ensemble des prostituées : "
vulnérables psychologiquement, âgées de 17 à 22 ans, déscolarisées ou sans diplôme, en rupture familiale et sociale, et principalement issues de quartiers défavorisés de la région parisienne". Leur proxénète pouvait les "
vendre" à un autre pour 1 500 euros, et les jeunes filles se recrutaient entre elles sur des forums, selon la gendarmerie. Pour quitter le réseau, elles devaient obligatoirement trouver une remplaçante.