Habitante d’Ivry, en grève de la faim depuis le 18 avril, Claude Mangin-Asfari demande à pouvoir voir son mari, Naâma Asfari, incarcéré à Kenitra.
« Tout doux… » Quand on lui demande comment elle va, depuis plus de trois semaines en grève de la faim, Claude Mangin-Asfari ne cache pas sa fatigue. Amaigrie, les traits tirés, son jeûne est difficile mais chaque jour, amis et soutiens se succèdent pour lui tenir compagnie :
Si mon corps tient, c’est aussi parce que mon mental est solide. Je sais pourquoi je suis là, je sais pourquoi je le fais.
Je découvre au fur et à mesure comment elle réagit. Là, on est dans une phase un peu plus critique. Elle a perdu 10 % de son poids. Et elle va continuer à perdre bien sûr, ça va être de plus en plus compliqué.
Une lettre envoyée au président de la République
Catholique pratiquante, elle a aussi le soutien de Monseigneur Michel Santier, évêque de Créteil :Pour défendre la cause de Claude Mangin-Asfari, l’évêque a même écrit à Emmanuel Macron. Dans un courrier, le président dit avoir mandaté le ministre des affaires étrangères pour trouver une solution rapide. Samedi, la mairie d’Ivry organisera un concert pour soutenir cette grève de la fin.J’ai senti une grande profondeur chez cette femme. Et je trouve qu’elle demande un droit fondamental : celui de visiter son époux incarcéré. C’est normal que nous la soutenions. Un prisonnier est une personne humaine, avec une dignité humaine, et c’est normal que l’être cher puisse le visiter.