Dans la nuit de dimanche à lundi, le commissariat de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) a été la cible de jets de projectiles et de cocktails molotov. Les responsables n'ont toujours pas été interpellés.
Les enquêteurs se penchent depuis ce mardi 2 août sur la piste de l'ADN pour retrouver les responsables de l'attaque du commissariat de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), visé par des tirs de mortiers d'artifice et des cocktails molotov dans la nuit de dimanche à lundi.
L'incident, débuté au commissariat de cette ville de plus de 90 000 habitants, s'est ensuite poursuivi dans les rues alentour, où des scènes comparables à un "véritable guet-apens" selon l'expression du parquet de Créteil.
Jets de projectiles et de mortiers
Dans la nuit de dimanche à lundi, vers 1h00, des personnes ont jeté des cocktails molotov dans la cour du commissariat où se trouvaient des policiers, tandis que d'autres ont tiré une quinzaine de mortiers d'artifice contre le commissariat, a indiqué le parquet, contacté par l'AFP.
Des policiers cherchant à rattraper les suspects ont été visés par des "jets de projectiles et de tirs de mortiers" dans les quartiers voisins, "dans le cadre de ce qui paraissait être un véritable guet-apens", a poursuivi le parquet de Créteil, qui note que deux véhicules de police ont été "impactés à plusieurs endroits". Trois policiers souffrent d'acouphènes.
Une personne, qui avait filmé une partie de la scène et non connue des services judiciaires, a été interpellée la nuit même de l'incident. Mise hors de cause, sa garde à vue a été levée depuis. Deux autres "ont fait l'objet de vérifications d'identité", sans être interpellées, a souligné le parquet.
"Pièces à conviction"
Après l'incident, le maire communiste de Vitry-sur-Seine avait rappelé le "soutien" de la ville aux policiers dans un communiqué, condamné "fermement" les violences et appelé à "l'apaisement". La nuit de lundi à mardi a été calme, des renforts policiers étant encore présents à Vitry-sur-Seine.
Les enquêteurs de la Sûreté territoriale du Val-de-Marne poursuivaient mardi leurs investigations en pistant désormais l'ADN sur "plusieurs pièces à conviction saisies", d'après le parquet.
Chez nos confrères de BFMTV, le préfet de police de Paris Laurent Nuñez indiquait mardi qu'"une opération de sécurisation des environs et du commissariat" a été déployée dès lundi "à la demande du ministre de l’Intérieur". "Ces opérations vont se poursuivre dans les jours qui viennent", ajoute-t-il. Le préfet de police explique que "les investigations judiciaires vont se poursuivre (...) Le laboratoire a recueilli un certain nombre de traces et d’indices", a précisé M. Nuñez.