Dimanche, trois policiers ont été pris à partie par des jeunes qui les ont visés avec des tirs de mortiers d’artifice, à Bonneuil-sur-Marne. L’un des mineurs interpellés a été mis en examen et placé en détention provisoire ce mercredi.
Un jeune de 16 ans, soupçonné d'avoir participé dimanche à la prise à partie de policiers à Bonneuil-sur-Marne (Val-de-Marne) avec des mortiers d'artifice a été mis en examen mercredi 28 juillet, a indiqué le parquet de Créteil.
Placé en garde à vue, le mineur a été mis en examen pour tentative de meurtre sur personne dépositaire de l'autorité publique en bande organisée, a précisé le parquet. Il a été placé en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention. Il ne s'agirait pas du tireur de mortier d'artifice mais d'un adolescent qui aurait participé à la prise à partie, selon une source proche du dossier.
Cinq autres jeunes remis en liberté
Dimanche en fin d'après-midi, trois policiers en patrouille de la brigade anticriminalité (BAC) de Créteil ont été pris à partie par des jeunes qui les ont visés avec des tirs de mortiers d'artifice, à Bonneuil-sur-Marne, ville de près de 16 000 habitants située à une quinzaine de kilomètres au sud-est de Paris.
Cinq autres jeunes âgés de 14 à 16 ans, qui avaient aussi été placés en garde à vue, ont été remis en liberté mardi. Les investigations se poursuivent pour identifier d'autres participants "actifs" sur un total d'une "quarantaine de jeunes" réunis au moment des faits.
Dans la foulée des violences dimanche, une enquête, confiée à la Sûreté Départementale, a été ouverte pour tentative d'homicide volontaire sur personne dépositaire de l'autorité publique, complicité de cette tentative, violences aggravées, menaces de mort et enregistrement et diffusion d'images violentes.
"Véritable tentative d'assassinat"
L'un des policiers, âgé de 37 ans et membre de la BAC de Créteil, a été brûlé au deuxième degré au bas du dos par un mortier d'artifice, sans que son pronostic vital soit engagé. Il s'est vu attribuer 15 jours d'ITT.
Ses deux collègues ont également été blessés aux tympans et se sont vu délivrer 15 et 10 jours d'ITT, selon le parquet qui a précisé qu'ils "présentaient des pertes d'audition". Venu apporter son soutien aux policiers du commissariat de Créteil, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a dénoncé une "véritable tentative d'assassinat".