Les journées de commémoration jouent-elles encore un rôle dans le travail de mémoire ? A en croire le sénateur-maire de Massy, dans l'Essonne, ces journées ratent leur cible... Le parlementaire veut proposer une loi afin d'impliquer davantage les jeunes dans ces commémorations.
Ce mercredi, la cérémonie de commémoration du 11-Novembre se voulait intergénérationnelle à Massy, dans l'Essonne. Dans le cimetière de la ville, derrière les anciens combattants et les élus, le conseil municipal des enfants et des collégiens, qui ont tenu à rendre hommage aux 26 soldats de la commune tombés pour la France.
Pour ces enfants, c'est une découverte du cérémonial républicain. A la mairie, les élèves d'une école élémentaire ont entonné l'hymne national. Dans cette commune, les jeunes sont souvent associés à ces cérémonies.
Un jour de mémoire pour la jeunesse
Au-delà de cette commémoration, le sénateur-maire UDI-UC Vincent Delahaye avait annoncé lundi le dépôt d'une proposition de loi créant un jour de mémoire pour la jeunesse. "Les cérémonies nationales actuelles ne rassemblent souvent plus que des élus et des anciens combattants autour d'une gerbe, de drapeaux et d'un discours qui n'est plus entendu par le plus grand nombre", avait écrit le sénateur-maire de Massy dans un communiqué.Vincent Delahaye propose que "chaque enfant travaille spécifiquement sur le devoir de mémoire à trois reprises au cours de sa scolarité, avec une réflexion de fond adaptée à son âge". "La restitution de ce travail aurait lieu lors du jour de mémoire, organisée par la commune, en lien étroit avec les associations d'anciens combattants". Ce jour "aurait lieu le dernier jeudi du mois de mai, hors vacances scolaires et jours fériés", indique-t-il.
► VOIR le reportage (V. Ponsy/A. Marguet)