En Papouasie-Nouvelle-Guinée, le plus grand fleuve se nomme Sepik. C'est sur ses berges que se sont développées depuis plus de 3.000 ans des sociétés papoues. Marqués par le rapport à la nature et l'omniprésence des ancêtres, les arts de ces populations sont à découvrir jusqu'au 31 janvier.
Sculptures, instruments de musique et bijoux pour ne citer qu'eux : les arts des populations du fleuve Sepik sont exposés au musée du Quai Branly jusqu'au 31 janvier.
Les ancêtres et la nature
Quelle que soit la forme d'expression artistique, l'évocation de la nature n'est jamais bien loin. Et les aïeux sont omniprésents. Loin de revêtir uniquement des apparences humaines, les représentations prennent aussi une forme animale, ou sont influencées par les éléments. L'eau est particulièrement présente, car le fleuve constitue la fondation des villages.Des masques d'une importance cruciale
Les masques élaborés sont des éléments essentiels de la vie des Papous. Comme l'explique Philippe Peltier, commissaire général de l'exposition, "lorsqu'un masque va apparaître, on en parle des mois à l'avance". Et sa "révélation" peut causer de grandes émotions, allant jusqu'aux larmes. Les masques sont en effet porteurs d'une très grande "puissance d'esthétique", qui a fasciné en leur temps André Breton et les surréalistes.► VOIR le reportage de Pascale Sorgues et Isabelle Audin