Suite aux débordements survenus vendredi lors du match entre le Paris FC et l'Olympique Lyonnais, une enquête est ouverte par le parquet de Paris. Les investigations ont été confiées au groupe stade de la direction de la sécurité de la proximité de l'agglomération parisienne.
Vendredi 17 décembre. Au stade Charléty, le Paris FC et l’Olympique lyonnais s’affrontaient pour une place en 16ème de finale de la Coupe de France. Un score de 1-1 s’affiche à la mi-temps. Mais le match ne reprend pas. La cause : des incidents survenus dans les tribunes entre les supporters des deux formations. Elles ont entraîné l’arrêt du match.
Suite à ces débordements, une enquête est ouverte par le parquet de Paris pour violences volontaires au sein d'une enceinte sportive ayant entraîné une incapacité de travail inférieure ou égale à huit jours. Les investigations ont été confiées au groupe stade de la direction de la sécurité de la proximité de l'agglomération parisienne.
Fumigènes, bombes agricoles
Quelques minutes après l'égalisation lyonnaise, des fumigènes ont été lancés aux abords du parcage lyonnais pendant la pause. Ils ont été ramassés par des supporteurs dans la tribune attenante, puis lancés à divers endroits de cette tribune avant de s'éteindre. Deux explosions de bombes agricoles ont également été entendues.
Des bagarres ont éclaté et des mouvements de foule ont alors eu lieu dans le parcage lyonnais et la tribune voisine entraînant le déploiement de forces de l'ordre venus prêter main forte aux stadiers. Des spectateurs de la tribune proche des incidents sont alors descendus sur la pelouse pour s’éloigner. L'arbitre et les joueurs qui allaient donner le coup d'envoi de la deuxième période ont regagné les vestiaires. Pour ne plus en ressortir. Plusieurs vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent la nature de ces débordements qui ont fait deux blessés. Il s'agit d'un policier et d'un supporter selon la police, qui n'a procédé à aucune interpellation.
Réunion interministérielle
Ces incidents sont les derniers d'une longue série dans les stades français depuis le début de la saison. Ils interviennent trois semaines après ceux d'OL-OM où le match avait également été arrêté après un jet de bouteille d'eau en plastique sur Dimitri Payet.
Ils ont — d’autre part — lieu au lendemain d'une réunion interministérielle sur la violence dans les stades, à laquelle ont pris part des dirigeants du football professionnel. Elle a accouché de plusieurs réformes et pistes de réflexion : un match de Ligue 1 ou Ligue 2 sera "définitivement interrompu" si un joueur ou l'arbitre est agressé ; bouteilles en plastique interdites ; filets de protection mobilisables.
La Commission de discipline de la Fédération française de Football (FFF) a annoncé ce samedi qu’elle se réunirait "en urgence, en début de semaine prochaine, pour ouvrir l’instruction d’un dossier disciplinaire".