Wallerand de Saint-Just était l'invité de Samedi Politique sur France 3 Paris Île-de-France. Le chef de file du FN aux élections régionales en Île-de-France dénonce l'opération exclusivement politicienne de la rencontre de Bernard Cazeneuve avec les maires volontaires pour accueillir des réfugiés.
Pas en son nom.
Opération politicienne
Invité de Samedi Politique sur France 3 Île-de-France, Wallerand de Saint-Just a critiqué la réunion entre Bernard Cazeneuve, et les maires souhaitant accueillir des réfugiés.
"Nous dénonçons cette opération à notre sens exclusivement politicienne", estime le chef de file du FN pour les élections régionales en Île-de-France. "Anne Hidalgo, en ouverture, a déclaré qu'il fallait stopper la lépénisation des esprits. C'est merveilleux. Ça signe. Voilà le véritable but des organisateurs", explique-t-il, ajoutant qu'il s'agissait également pour la gauche de "coincer la fausse droite".
Sur le fond, Wallerand de Saint-Just, évoque le cynisme des responsables politiques. "Je trouve absolument scandaleux que nos gouvernants nous fassent croire qu'il s'agit de réfugiés et nous oblige à cette pseudo-charité", juge-t-il. "Nous réfutons le fait qu'il s'agisse de réfugiés. Il s'agit d'une nouvelle facette d'une immigration économique de masse", commente-t-il.
Cette question des réfugiés occupe ce début de campagne des régionales. Lors de l'inauguration de son QG, Claude Bartolone en a fait un axe de son discours comme un marqueur des valeurs de gauche. Cela donne un clivage politique aux enjeux régionaux qui sont avant tout techniques. Cela peut-il profiter au Front national ?
"Nous ne profitons pas comme M. Cazeneuve ou Mme Hidalgo de la situation. Nous avons ce discours politiquement construit à l'égard de cette situation pas que dans le cadre des régionale pour récupérer des voix", répond-il. Ce qui ne l'empêche de glisser à deux reprises "qu'il aimerait savoir ce que Mme Pécresse pense de la situation des migrants ou des clandestins".
Le candidat hipster
Marine Le Pen viendra dans l'Essonne le lundi 14 septembre lancer la campagne des régionales en Île-de-France. Les affiches et les tee-shirts sont prêts. Ils mettent en avant la barbe et les lunettes de son candidat. Wallerand de Saint-Just vise-t-il l'électorat hipster ? "Non c'est l'électorat swag que je vise. Celui qui est détendu et un peu décontracté", plaisante le trésorier du FN.
Hipster, c'est cool pour l'image. Etre le candidat d'un parti mis en examen, ça l'ait un peu moins, notamment pour un parti qui donne des leçons de morale à tout le monde sur la morale publique. Cela peut-il avoir un impact sur sa campagne ? "Je crois plutôt que les électeurs franciliens vont constater la preuve de la persécution contre le Front national et contre moi et le fait que nous défendons", espère Wallerand de Saint-Just qui a déclaré cette semaine qu'il ne retirerait pas sa candidature s'il était lui-même mis en examen dans cette enquête sur le financement des campagnes électorales du Front.
De même, il estime que les déchirements de la famille Le Pen n'auront pas de conséquence sur le résultat des élections régionales. Il fut un proche de Jean-Marie Le Pen qui selon les rumeurs lui en veut particulièrement . "M. Le Pen pense ce qu'il veut. Moi, la mort dans l'âme, j'ai accompli mon devoir. C'est tout ce que je dis", évacue-t-il en une phrase.
Des gardes armés dans toutes les gares d'Île-de-France
Lors de ces élections régionales, le FN espère faire son retour dans l'hémicycle du conseil régional. Pour cela, il doit faire 10 % mais peut compter sur son électorat de seconde couronne. Un territoire, où il se voit concurrencé par Nicolas Dupont-Aignan, crédité de 8 % dans un sondage de cette semaine. Plutôt une bonne nouvelle pour lui. "Au deuxième tour, je pense que ses électeurs que nous connaissons bien, voteront pour nous", analyse l'ancien candidat du FN à la mairie de Paris.
Il réunit ses troupes à Enghien samedi après-midi pour préparer la campagne. Pour France 3 Paris Île-de-France, il a dévoilé son programme pour la sécurité dans les transports.
"Nous embaucherons le personnel nécessaire pour que toute la journée dans les 380 gares en Île-de-France, il y ait toujours au moins deux gardes armés pour assurer la sécurité", déclare-t-il. Cela correspondrait à mille personnes et six à huit millions d'euros selon ses calculs. Une pratique qui, selon lui, aurait aussi la vertu de diminuer fortement la fraude aux transports.
"La sécurité des usagers franciliens doit être totalement assurée", conclut Wallerand de Saint-Just.