Disparue depuis 21 ans, un appel à témoins lancé par la gendarmerie

La police et la justice lancent un appel à témoins pour recueillir des témoignages sur cette disparition vieille de 21 ans. "Votre témoignage est la clé", précise la gendarmerie des Yvelines.

Samedi 1er février 2003, en fin d’après-midi à Magny-les-Hameaux, une commune des Yvelines, Florence Bloise-Desobry quitte à pied son domicile après une altercation avec son mari.

Avant de partir, elle promet à ses enfants qu’elle reviendra le lendemain pour les emmener à la messe. Elle n’emporte avec elle que le strict nécessaire dans un sac de couleur orange contenant un pyjama, une brosse à dents, une brosse à cheveux et un livre intitulé “Les Enfants de la Terre”. Florence Bloise-Desobry ne réapparaîtra jamais.

Disparue depuis 21 ans, un appel à témoins relayé par la gendarmerie des Yvelines, relance l'enquête sur Florence Bloise-Desobry.

Le but de cet appel ? Récolter de nouveaux témoignages grâce à l’utilisation d’outils numériques en collaboration avec le pôle national des crimes sériels ou non élucidés.

Pascal Prache est le procureur de la République au tribunal judiciaire de Nanterre. "C’est le tribunal judiciaire, où se trouve le pôle national "crime sériels ou non élucidés"", explique-t-il dans une vidéo mise en ligne sur Facebook qui compile tous les éléments connus sur la disparition de la mère de famille.

"L’enquête n’a pas pu prospérer faute de scènes de crimes et d’éléments aujourd’hui exploitables", précise le procureur de la république de Nanterre.

"Rien n’est anodin"

Après un an de recherches, la gendarmerie de Versailles referme le dossier. En 2011, une information judiciaire est réouverte. En 2022, la famille saisit le pôle national des crimes sériels ou non élucidés.

"De nombreuses investigations ont été menées", indique Céline Dupont, directrice de recherche et adjudant-chef à la section de recherches de Versailles. "Nous n’avons jamais cessé de chercher Florence, mais la difficulté dans ce dossier, c’est l’aspect technique", rappelle-t-elle.

"En 2003, la gendarmerie ne dispose d’aucun moyen de vidéosurveillance ni de téléphonie, c’est pour ça que nous avons besoin de votre aide", dit Céline Dupont. "Nous sommes à la recherche de toute personne, ayant pu côtoyer Florence à cette époque. N’hésitez pas à nous aider, nous traiterons tous les témoignages, rien n’est anodin", précise Céline Dupont.

Le pôle national des crimes sériels ou non élucidés a choisi de se saisir de ce dossier en raison de sa complexité. "Ancienneté des faits, pas de scène de crime, et éventuellement une sérialité, en clair, un lien avec d’autres disparitions", précise le procureur de Nanterre.