Les faits se seraient produits dans la nuit de 28 au 29 octobre, en marge d'une soirée sur le campus de la grande école à Jouy-en-Josas. La victime indique qu'elle a été droguée puis violée. Une enquête a été ouverte et confiée au commissariat de Versailles.
Un étudiant grec de 29 ans, soupçonné d'avoir violé une étudiante de 20 ans sur le campus d'HEC dans les Yvelines, a été mis en examen et écroué mercredi, a indiqué vendredi à l'AFP la procureure de Versailles, confirmant une information du site Actu17. La victime a porté plainte pour viol dimanche au commissariat de Versailles en dénonçant une agression commise dans la nuit de 28 au 29 octobre, en marge d'une soirée sur le campus de la prestigieuse école de commerce à Jouy-en-Josas. Une incapacité totale de travail (ITT) de 10 jours lui a été délivrée.
Selon le récit de l'étudiante, l'homme l'aurait droguée pour faciliter l'agression qui se serait passée à l'extérieur, près du lieu de la fête étudiante, a précisé à l'AFP la procureure Maryvonne Caillibotte. Le mis en cause, de nationalité grecque, a été arrêté lundi et placé en garde à vue. "Ce jeune homme a fait valoir son droit au silence" devant les enquêteurs, selon Mme Caillibotte, puis mis en examen pour viol et placé en détention provisoire.
Les policiers du commissariat de Versailles, chargés de l'enquête, ont mené lundi une perquisition à son domicile. "Des choses vont être vérifiées" pour établir l'éventuel recours de l'étudiant à une drogue, "notamment à partir ce qu'on a retrouvé dans sa chambre", a détaillé la procureure. Si "c'est la seule plainte pour viol dont on dispose" à l'encontre de cet étudiant, a ajouté Mme Caillibotte, les premiers éléments de l'enquête indiquent qu'il s'agit de "quelqu'un qui pourrait se montrer un peu insistant avec les filles".
"Eloignement du campus"
La direction d'HEC a "mis en place immédiatement les procédures disciplinaires d'éloignement du campus, d'interdiction de participation à toute activité académique et non-académique", a-t-elle indiqué à l'AFP. "Les victimes ou témoins ont été immédiatement pris en charge et accompagnées par nos services depuis vendredi", ajoute l'école qui assure "rester en contact rapproché avec elles et leurs entourages."
Début octobre, la prestigieuse école d'ingénieurs CentraleSupélec, dont le campus est situé près de celui d'HEC, avait été secouée par la révélation d'une étude révélant une centaine de faits de harcèlement sexuel, d'agressions sexuelles et viols en son sein. Le parquet d'Evry avait ouvert une enquête.