Une protection policière proposée au professeur de Trappes menacé

Ce professeur dit faire l'objet de menaces depuis la publication d'une lettre ouverte dans laquelle il dénonce "l'absence de stratégie de l'État pour vaincre l'islamisme". Le ministre de l'Intérieur a indiqué ce jeudi lui avoir proposé une protection policière.

"Didier Lemaire bénéficiait depuis plusieurs jours d'une protection des services de police des Yvelines. Je lui ai proposé cet après-midi (jeudi) de bénéficier également d'une protection rapprochée", a annoncé le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, dans un tweet ce jeudi.

Cette protection sera assurée par le Service de la protection (SDLP), chargé de la protection des dirigeants et des personnalités menacées, a précisé à l'AFP le ministère de l'Intérieur.

Didier Lemaire a accepté cette proposition. Il affirme faire l'objet de menaces depuis sa lettre ouverte du 1er novembre dans laquelle il dénonce "l'absence de stratégie de l'État pour vaincre l'islamisme".

Selon ce professeur, le climat avec ses élèves se serait fortement détérioré ces dernières années. "Il y a trois quatre ans, mes élèves me disaient : 'la laïcité, c'est contre nous'. Ce 'nous' est problématique mais ils l'exprimaient et je pouvais en débattre avec eux. Non pas pour essayer de les convaincre mais pour leur donner les outils de réflexion et que par eux-mêmes, ils parviennent à comprendre cela. Aujourd'hui c'est plus difficile".

Il va quitter l'enseignement

Seulement, selon le maire (Génération.s) de Trappes, Ali Rabeh, ces propos ne seraient pas étayés : "C'est un militant d'un petit groupuscule politique qui est anticléricale, qui est ultra-laïque. C'est son droit, il peut exprimer ses convictions mais ne doit pas faire semblant d'être un enseignant de philosophie qui enseigne à Trappes et qui décrit une réalité qu'il a largement fantasmé. Depuis des journaux, il écrit dans des journaux de droite, voire très à droite, à l'extrême-droite comme le journal Causeur. Ce monsieur a donc un point de vue très subjectif".

L'homme est en effet engagement au Parti républicain solidariste et défend son engagement : "Notre pays est en danger. Je ne voudrais pas que d'ici quelques mois ou quelques années, nous nous retrouvions avec des milliers de Samuel Paty".

Ce dernier a expliqué qu'il allait "quitter l'enseignement, mais pas forcément l'Éducation nationale". "Tout dépend de la mission qui pourrait m'être confiée", a-t-il précisé.

Une enquête a été ouverte le mois dernier pour menaces sur personne chargée de mission de service public après que "des inquiétudes vis-à-vis du professeur [Didier Lemaire] à l'encontre duquel des menaces auraient été proférées" ont été signalées au parquet de Versailles.

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