Commet lutter contre les pesticides et autres produits chimiques qui déciment les abeilles ? Pour surveiller la santé des essaims, certains se sont équipés de ruches connectées qui permettent de surveiller la santé de ces pollinisateurs essentiels pour la nature.
La technologie au service des apiculteurs. À Chavenay, dans les Yvelines, Apimelis a implanté trois ruches. L'idée de cette start-up c'est de produire du miel en local pour les habitants avec le soutien des collectivités. Et pour surveiller ses ruches, Antoine y a implanté un capteur numérique.
"Il va nous permettre de suivre au plus près l'activité de la ruche, de garantir leur bonne santé et de ce fait, préserver les abeilles et développer les colonies", raconte Antoine Bertolotti, un apiculteur Apimelis.
Plus de mortalité à la campagne
Ici, en zone semi-urbaine, les abeilles sont moins en contact avec les produits chimiques répandus dans les champs. Résultat : le taux de surmortalité est de 5 % contre plus de 30% en pleine campagne où les pesticides sont plus souvent utilisés."C'est la première cause de mortalité de l'abeille donc de ce fait, réduire l'usage des pesticides, c'est améliorer la qualité de vie des abeilles donc de l'homme indirectement", explique Corentin Labelle, lui aussi apiculteur Apimelis.
Chute de la production de miel
Si les apiculteurs ont gagné une manche l'année dernière avec l'interdiction d'utilisation des néonicotinoïdes en France, ils restent mobilisés pour la sauvegarde des abeilles. L'UNAF, le syndicat des apiculteurs, veut contraindre le législateur à interdire certains pesticides car la moitié de leurs usages bénéficient de dérogations."Ce que nous demandons, c'est la refonte de cette mention pour restreindre l'utilisation des insecticides. Aujourd'hui, on sait aussi que les fongicides et les désherbants ont un impact majeur sur les pollinisateurs, notamment les abeilles", affirme Dominique Cena, membre de l'Union Nationale de l'Apiculture Française.
Chaque année, les pesticides déciment près de 300.000 colonies d'abeilles en France. Quant à la production de miel, avec 15.000 tonnes récoltées, elle s'est effondrée de moitié.