Avec l'arrivée du printemps, certains apiculteurs font transhumer leurs abeilles. L'idée est de transporter les ruches dans des vergers où elles pourront butiner. Une technique qui bénéficierait aux apiculteurs comme aux arboriculteurs.
Cela fait quatre ans que Denis Chantreau, apiculteur à La Chapelle-de-Guinchay, en Saône-et-Loire, fait transhumer ses abeilles.
A l’approche du printemps, il transporte ses ruches à quelques kilomètres de là dans un verger de la vallée de la Saône.
Les abeilles se retrouvent dans un vaste garde-manger de 7 hectares : un verger où l’on trouve notamment des abricotiers et des pêchers cultivés en agriculture raisonnée, sans pesticide. "Elles ont tous ces arbres fruitiers pour aller chercher du pollen, du nectar. Elles auront bien à manger, elles vont être bien." L’apiculteur de Saône-et-Loire, qui pourra récolter du miel plus tôt dans l'année, se réjouit d'avance.
Un échange gagnant-gagnant
L’opération est aussi bénéfique pour Pierre Thuret, le propriétaire du verger.
En effet, comme les abeilles transportent des grains de pollen d’une fleur à l’autre, elles participent à la pollinisation et à la reproduction des plantes et des arbres. Résultat : le verger produit davantage de fruits. "On a gain évident si un apiculteur amène ses abeilles. Ça se chiffre à 10 ou 20% en supplément", estime Pierre Thuret, l’arboriculteur.
En résumé, la transhumance des abeilles est ce qu'on appelle un échange gagnant-gagnant, assurent les deux agriculteurs bourguignons.
Le reportage de Maxime Bayce, Romy Ho-A-Chuck et Pascal Rondi avec :
-Denis Chantreau, apiculteur
-Pierre Thuret, arboriculteur