Emmanuel Macron en Maine-et-Loire : à la rencontre des élus et des enfants

Emmanuel Macron a passé la journée de jeudi dans le Maine-et-Loire. Après une rencontre en préfecture avec les élus à Angers, le président de la République s'est rendu à Beaupréau dans les Mauges pour débattre avec des enfants.

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En cette fin d'après-midi, Emmanuel Macron est arrivé à Beaupréau, dans les Mauges, pour un échange avec une cinquantaine d’enfants, dans le cadre du Grand débat national, qui a officiellement pris fin le 15 mars dernier.
 
Les écoliers et collégiens sont membres des conseils municipaux d'enfants du Maine-et-Loire et de la classe "citoyenneté, prévention et sécurité" de Beaupréau, commune de 23 000 habitants.

Premier thème évoqué : l'environnement. Les enfants ont essayé d'apporter leurs solutions à des problèmes concrets tels que l'utilisation du plastique, la déforestation, les économies d'énergie...

Deuxième point abordé : les violences à l'école, notamment les risques liés à l'utilisation des réseaux sociaux, le harcèlement. Les enfants ont fait part de leurs différentes expériences sur ce sujet auprès du chef de l'Etat.

La question de la citoyenneté a également été abordée dans ce débat entre les enfants et Emmanuel Macron. 

Quatrième et dernier point abordé, les inégalités hommes-femmes.

En fin de rencontre, l'un des enfants présents n'a pas manqué de demander à Emmanuel Macron ce qu'il pense du mouvement des Gilets jaunes.

En novembre dernier, "des gens se sont mis en colère, ont occupé des ronds-points et ont dit il faut que les choses changent" a répondu le président Macron, "on a essayé de leur apporter des réponses dès décembre et on a lancé ces Grands débats".

"Et puis, on a vu des gens arriver des deux extrêmes (...) et puis des gens hyper violents, mais il n'y a rien, dans une démocratie, qui justifie qu'on soit violent"

"On n'a pas le droit de dire : je ne suis pas d'accord, je casse tout" - Emmanuel Macron

"Ont mis des Gilets jaunes des gens qui s'en fichent totalement mais qui veulent juste que les gens les suivent" a poursuivi Emmanuel Macron, profitant de sa réponse aux enfants pour réaffirmer sa position, "rien ne justifie de casser, d'insulter les forces de l'ordre".

"Sur chacun des sujets qu'on a évoqués vous avez une part de la réponse", a rappelé Emmanuel Macron en clôture du débat avec les enfants de Beaupréau.

Depuis le début du Grand débat national, le président Macron a pris part à 73 heures de débat dont 50 en région. Entre sa rencontre avec les élus ce jeudi midi et celle avec les collégiens dans l'après-midi, le compteur devrait monter à 76 heures de débat au total pour le chef de l'Etat.

La venue d'Emmanuel Macron a fortement perturbé la circulation dans le centre-ville d'Angers avec un plan de circulation modifié en conséquence. 

Le centre  d'Angers était quasi-désert, les accès bloqués par des véhicules de CRS. Des barrages filtrants ont été mis en place pour la visite présidentielle.
Dès 8 heures ce jeudi matin, les enseignants, étudiants et lycéens se sont mobilisés, malgré l'interdiction préfectorale de manifester. Ils se sont réunis devant le centre des Congrès d'Angers pour protester contre la réforme Blanquer.

Un cortège de 700 lycéens, étudiants et enseignants a fait le tour de la ville faute de pouvoir approcher de la préfecture.
Les forains du Mans, en conflit avec la municipalité sarthoise, avaient émis la possibilité de faire également le déplacement en Anjou. Il exigent d'Emmanuel Macron la tenue d'une table ronde. 

Ce jeudi matin, c'est au Mans qu'ils ont mené de nouvelles actions.Le président de la République est arrivé à Angers à 11h30, pour s’entretenir en préfecture avec la présidente de région Christelle Morançais, puis avec Christophe Béchu le maire d’Angers. 

"Je demande au président de la République de mettre tous les moyens à sa disposition pour sauver ces 900 emplois sur un territoire, notamment de Bessé-sur-Braye, qui est un teritoire très rural", a expliqué Christelle Morançais, "l'usine Arjowiggins, sur le site de Bessé-sur-Braye, c'est le poumon économique et c'est tout l'écosystème d'un secteur qui est menacé".

150 salariés d'Arjowiggins ont fait le déplacement à Angers avec la ferme intention d'être reçue par Emmanuel Macron. En fin de matinée, des salariés d'Arjowiggins ont investi la gare et les voies SNCF à hauteur de la gare d'Angers.

Le trafic des trains a dû être interrompu. La gare a été débloquée vers 12h30.

Dans l'après-midi, une délégation intersyndicale d'Arjowiggins de Bessé-sur-Braye a été reçue par une conseillère du chef de l'Etat, la présidente de Région et le préfet du Maine-et-Loire.

Par ailleurs, les salariés du site du Bourray, près du Mans, ont été reçus ce jeudi en fin d'après-midi à l’Élysée, avec Alexis Zajdenweber, le conseiller économie, finances, industrie du Président.

Il n'y aurait pas d'apport supplémentaire de fonds privés. Dans ce dossier, le tribunal de commerce de Nanterre rendra sa décision ce vendredi. La liquidation judiciaire d'Arjowiggins semble plus que probable. En début d'après-midi, le chef de l’Etat a déjeuné avec une cinquantaine de maires issus de communes rurales des Pays de la Loire avant de prendre la route pour Beaupréau. 

Au cours du déjeuner, chacun des élus locaux conviés a eu deux minutes pour évoquer les dossiers qui le préoccupe : mobilité, désertification rurale, disparition des services de proximité...

Christian Gillet, en sa qualité de président du conseil départemental du Maine-et-Loire, a notamment plaidé auprès d'Emmanuel Macron pour que soit appliquée une vitesse différenciée sur les routes au lieu du 80 km/h.
A l'issue de ces questions, Emmanuel Macron a passé 1h30 à balayer les thèmes évoqués par les élus afin de leur apporter des réponses.

Le chef de l'Etat devait initialement se rendre jeudi en Sarthe. L'actuel mouvement des forains serait la cause de ce changement de planning présidentiel.
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