La mer, en solitaire, sans escale… on prend le large avec Bernard Moitessier, navigateur mythique, qui participa en 1968, au Golden Globe, la 1ère course autour du monde, ancêtre du Vendée Globe. Le marin y écrivit sa légende, retracée dans ce documentaire à la première personne.
►Voir le documentaire "La Mer, Bernard Moitessier autour du Monde"
"Le bateau c'est la liberté, pas seulement le moyen d'atteindre un but".
Cap vers les mers du sud à bord du "Joshua".
Bernard Moitessier nous entraîne sur son 2 mâts. Équipé de 2 caméras 8 mm, il se filme, il nous parle, il se livre, il nous embarque… dans cette incroyable aventure : le premier tour du monde, en solitaire, sans escale.
À bord du Joshua
On sent les embruns, le mouvement des vagues, le bruit des cordes qui claquent le long des mâts... mais surtout, on est avec lui, avec Bernard Moitessier.
Dans ce documentaire où il se filme, où l'on partage sa vie et ses pensées, le navigateur se dévoile. Il nous fait partager non seulement son aventure, mais aussi sa vision du monde, et surtout son amour pour la mer.
Une mer qu'il ne quittera pas...
37 000 miles en 303 jours de mer
Engagé dans cette course, très vite le navigateur annonce la couleur : "Celui qui fait ça pour le fric ou pour la gloire, il se cassera la gueule". Pour lui, la compétition n’existe pas, seule la mer est son guide.Annoncé vainqueur, il renonce à franchir la ligne d'arrivée, abandonne la course et continue, toujours sans escale, en direction de l'océan Indien. Après dix mois de navigation, son périple s'arrête en Polynésie.
"Je continue sans escale vers les îles du Pacifique, parce que je suis heureux en mer, et peut-être aussi pour sauver mon âme".
►extrait du documentaire : Bernard Moitessier a su qu'il n'irait pas au bout de la course
L’impossible retour
"Mon monde à moi, ce n’est pas la société de consommation".Très vite, le navigateur français n'est plus dans l'esprit de compétition. Il profite du calme de l’océan, il observe le monde qui l’entoure, il passe ses journées à nourrir les oiseaux. En mer, il ressent ce qu’il appelle "la paix intégrale".
Dès lors, revenir en Europe est pour lui impossible, il se sent un citoyen du monde.
►extrait du documentaire : Bernard Moitessier ne veut pas rentrer en Europe
"La vraie solitude, je l’ai connue à Paris"
Lors de son périple d’une fois et demi le tour du monde, Bernard Moitessier, prend le temps d’observer le monde.À la question comment vivre la solitude du navigateur, il répond : "La vraie solitude, celle qui fait mal, je l’ai connue à Paris, quand on n'a pas de copains, qu’on est là tout seul. La solitude dans la foule. Paris était un grand désert. Ça, ça fait mal, vraiment mal".
►extrait du documentaire : face à la cohue d’une foule, Bernard Moitessier préfère le bruit de la mer
Le mythe Moitessier
Navigateur et écrivain, Bernard Moitessier est une idole, un mythe.Sa vie, sa liberté et ses récits inspirent des centaines de marins, de pacifistes, d’écologistes, d’humanistes.
Bernard Georges Moitessier, est né le 10 avril 1925 à Hanoï (Viêt Nam, à l'époque au Tonkin en Indochine française), il meurt le 16 juin 1994 à Vanves (Hauts-de-Seine).
Il passe son enfance et adolescence à Saïgon (Ho Chi Minh Ville). Durant les vacances, il part dans un village de pêcheurs du golfe de Siam où il noue une grande amitié avec les enfants des pêcheurs. Il aime cette vie au contact de la nature. Les pêcheurs l’initient à la navigation sans instrument, au plus près des éléments.
Ce documentaire est écrit et réalisé par sa première femme, Françoise Moitessier de Cazalet. C’est l’un des rares films à s’immerger dans ce premier tour du monde en solitaire sans escale et en course.
►"La mer" à voir lundi 2 novembre à 22.40 sur France 3 Pays de la Loire.