Il y a deux sortes de producteurs de lait, les "conventionnels" qui peinent à vendre leur production à leur presque unique client Lactalis, et les Bio, ceux-là ne connaissent, ni les "quotas", ni la crise !
La crise qui touche durement les éleveurs de vaches laitières est sans doute due à la restructuration de la politique agricole commune (PAC) qui voyait la France bénéficier pour elle seule de la moitié des subventions agricoles européennes. Ajouter à ce rééquilibrage de la politique agricole commune réclamée par les 27 autres États membres, une situation de quasi monopole pour Lactalis, deuxième producteur de produits laitiers dans le monde, derrière le Suisse Nestlé.
Les producteurs de lait, dans l'ouest, n'ont guère d'autre choix que de vendre le produit de leur traite à cet industriel dont le siège social est à Laval en Mayenne. Mais tous ne le vendent pas au même prix !
Les "conventionnels", les plus nombreux dans la profession d'éleveur laitier, entendre par conventionnels ceux qui utilisent la chimie pour amender leurs sols, les antibiotiques en action préventives sur les animaux, ils n'arrivent plus à vendre leur production.
Et puis il y a les Bio ! Bien moins nombreux. Et ceux-là bénéficient d'un prix d'achat du lait largement supérieur de 30 ou 40% ! Pour deux raisons, leurs coûts de production sont plus élevés, leurs vaches bénéficient d'une nourriture et de soins de meilleure qualité, et pour l'instant, la filière lait Bio ne connaît pas la crise ! C'est même l'inverse, la demande est supérieure à l'offre. Tirée par un marché en progression constante. Y compris chez Lactalis !
Les explications dans ce reportage de Actu-Environnement
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