La grève de 72 heures des dockers a peut-être pris fin mais sur le port la mobilisation continue. Alimentée par d'autres conflits locaux et la venue de la secrétaire d'état à la transition écologique ce vendredi à Nantes. Résultat, le grand port maritime de Nantes-Saint-Nazaire est toujours bloqué.
Pas de répit dans le conflit. Si la grève de 72 heures est terminée, ce n'est pas pour autant que les dockers du grand port maritime Nantes-Saint-Nazaire envisagent de reprendre le travail.
Selon Lévy Guérin, secrétaire général des dockers de Saint-Nazaire "il y a d'autres conflits locaux au delà de la réforme des retraites qui nous préoccupent comme la réforme du chômage initiée par le gouvernement et qui impacte nos occasionnels, donc il n'est pas question de relâcher la mobilisation".
Ce vendredi après-midi, une réunion de la fédération nationale des dockers devrait appeler à maintenir le mouvement.
Même son de cloche du coté de Pascal Pontac, secrétaire général CGT du Syndicat général du port de Nantes-Saint-Nazaire. Selon lui, au conflit sur les retraites s'ajoutent bien des sujets qui nourrissent la colère des personnels des ports. Et notamment la venue d'Emmanuelle Wargon à Nantes.
Initialement, la secrétaire d'état à la transition écologique vient ce vendredi matin en préfecture pour signer un contrat de territoire concernant fermeture et la transformation de la centrale à charbon de Cordemais."C'est clair, elle vient pour signer la fermeture de nos terminaux, ce n'est pas seulement l'avenir de la centrale qui se joue mais aussi le devenir de nos ports. Sur le territoire, une centaine de personnes seront sacrifiées, aucune proposition n'est faite pour ces salariés...il n'y a que des projets, jamais de proposition".
C'est cela que les élus du port entendent signifier au gouvernement en interpellant sa représentante à Nantes.
L'opération "Port Mort" semble donc avoir toutes les raisons de continuer.