L'État a promis 600 000 euros pour indemniser les commerçants nantais dont le chiffre d'affaire a baissé du fait des manifestations à répétition contre la Loi Travail, mais, difficulté de rédaction des dossiers et faiblesse de l'indemnité font dire aux commerçants que le compte n'y est pas !

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Une vingtaine de manifestations successives contre la loi Travail. Un accès au centre-ville régulièrement verrouillé par les forces de l'ordre. Des manifestations interdites et qui dégénèrent dans des formes de violence comme on en a peu souvent connu à Nantes. Des commerces contraints à des fermetures préventives en pleine journée pour se protéger des casseurs. Des clients qui fuient le centre-ville.

À la suite des manifs de mai et de juin, l'image de la ville en a pris un sacré coup ! Et le chiffre d'affaire des commerces aussi ! La municipalité c'était émue de la situation en alertant les services de l'État pour mettre en place un fonds de compensation des pertes de chiffres d'affaires, réclamé par les commerçants.

Le préfet est chargé d'organiser les indemnisations. 600 000 euros au total. Pas mal disent les associations de commerçants comme Plein Centre. Avec aussitôt un bémol, les conditions sont telles, que peu de commerçants vont pouvoir en bénéficier ! Difficulté de rédaction du dossier, conditions, 30% de baisse de chiffre d'affaire sur 4 mois, et montant de l'indemnité, 3000 euros au maximum. Le compte n'y est pas !

Un exemple, un commerce dont le chiffre d'affaire est de 600 000 euros, s'il fait la preuve d'avoir subi 30% de baisse de CA sur 4 mois, ne percevra que 3000 euros ! Autrement dit, il est, avec ou sans indemnisation, quasiment en situation de faillite !
Tous comptes faits, dans les dispositions actuelles, 30 000 euros, au mieux, pourraient être attribués !

Les commerçants de l'association Plein Centre demandent donc au préfet de revoir le barème des indemnisations pour que cette aide, dont ils reconnaissent la valeur réelle, ne reste pas un effet d'annonce.

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