Environ 130 personnes ont répondu ce samedi 24 avril à l’appel du collectif “Stop au transfert du CHU vers l’île de Nantes”. Après une déambulation par petits groupes, les opposants au projet se sont retrouvés place Graslin pour assister à une fausse inauguration du CHU.
Le combat continue pour les opposants au nouveau CHU de Nantes. Ce samedi 24 avril, une nouvelle mobilisation a eu lieu dans les rues de Nantes pour demander l’arrêt du transfert de l’actuel hôpital, et son antenne de l’hôpital nord Laennec, sur l’île de Nantes.
Un projet contesté depuis plusieurs mois pour son coût, son emplacement jugé difficile d'accès et surtout pour la suppression d'au moins 231 lits, demandée initalement par l'Etat pour répondre au développement de l'ambulatoire. Selon Ouest-France, le ministère de la Santé aurait promis de revoir à la hausse la dimension capacitaire du CHU.
Mais ces annonces n'ont pas suffi à rassurer le collectif “Stop au transfert du CHU vers l’île de Nantes”, qui a réuni 130 manifestants pour déambuler dans les rues de Nantes, par petits groupes, ce 24 avril. Ils se sont ensuite rassemblés vers 15 heures place Graslin pour assister à des saynètes simulant l’inauguration du nouveau CHU, représenté par un bateau, le “CHU-Titanic” pour symboliser son "naufrage".
"On le considère comme un fiasco"
“On le considère comme un fiasco”, s’insurge Stéphy du collectif Stop transfert du CHU. “On manque de lits, et en plus il est sur une zone inondable… C’est comme le Titanic, il va couler !”
Pendant que certains jouaient des patients refoulés à l'entrée de l'hôpital, deux personnes interprétaient les rôles de la maire de Nantes et du directeur de l’hôpital, inaugurant le nouveau CHU...leur bateau se retrouvant finalement en train de couler.
Michèle Moinard est syndicaliste CGT dans l’enseignement. Elle a participé à la mobilisation. “Je suis ici car je suis avant tout une patiente suivie à l'hôtel Dieu et à Laennec", décrit-elle. "Ce sont 400 emplois qui vont sauter ! On devrait défendre le service public et faire en sorte que chacun soit soigné. Il faut à tout prix créer des postes et des lits.”
Un festival d'occupation sur le futur site
Les opposants au projet ont annoncé l’organisation d’une manifestation “d’ampleur nationale” fin juin. L’objectif : occuper le site prévu pour le transfert du CHU et y organiser un festival. “Cette mobilisation peut nous donner un objectif concret pour sortir du sentiment d’impuissance qui nous paralyse depuis le début de la crise sanitaire”, détaillent les organisateurs. L’assemblée générale pour organiser cet événement aura lieu le 8 mai.