Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la Transition écologique, est à Nantes ce jeudi 3 octobre pour les Assises nationales des déchets. Elle s'est exprimée en matinée sur les dossiers de la centrale de Cordemais et General Electric.
De passage aux 18ᵉ Assises des déchets qui se tiennent à Nantes, la ministre de la Transition écologique a fait le point sur les dossiers régionaux.
Agnès Pannier-Runacher a d'abord évoqué l'avenir de la centrale de Cordemais dont la fermeture est prévue en 2027.
"Cet engagement sera tenu, ce qui fera de la France un des premiers pays à sortir intégralement du charbon", a affirmé la ministre.
"Le charbon, dans notre mix énergétique, est la source la plus polluante, la plus émettrice de CO2. Par rapport à cela, nous avons pris comme deuxième engagement d'accompagner dans la reconversion des sites chacun des salariés et d'accompagner ces sites industriels", rappelle-t-elle.
Le travail est donc entamé et le cahier des charges est très clair.
Chaque entreprise responsable de ces sites doit travailler à proposer un plan de reconversion qui soit pérenne et durable
Agnès Pannier-RunacherMinistre de la Transition écologique
"Il ne faut pas de fausses promesses"
"Il ne faut pas de fausses promesses, il ne faut pas de solutions qui ne fonctionnent pas dans la durée. Il faut un projet pour chacun des salariés, un projet décarboné. On n'est pas là pour remettre des activités qui ne correspondent pas à notre ambition écologique et énergétique".
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Ce cahier des charges n'est aujourd'hui "pas rempli", pour la ministre.
"J'ai demandé très clairement à Luc Rémont (patron d'EDF, NDLR), à ses équipes, de travailler, à nous proposer des alternatives en termes de reconversion. Ce qui est important. Il y a un gros écart entre les hypothèses d'emploi avec le projet lancé sur les EPR2 par rapport au nombre d'emplois actuel".
EDF est au travail. Il doit nous faire des propositions
Agnès Pannier-RunacherMinistre de la Transition écologique
"Sur cette question, M. le Préfet réunira à ma demande très prochainement le comité de suivi du pacte de Cordemais. Donc, l'État sera présent et accompagnera les salariés", précise Agnès Pannier-Runacher.
"Donner de la visibilité aux acteurs industriels"
L'État suivrait aussi de "très près" le dossier General Electric qui vient d'annoncer la suppression de 360 postes sur les sites de Montoir-de-Bretagne et Nantes.
Nous savions, quand je suis arrivée au ministère de l'Énergie qu'il y avait une période de creux. Entre la décision de lancer un projet éolien marin et le moment où celui-ci produit ses effets en termes de travaux et d'achats, il y a un délai de plusieurs années
Agnès Pannier-RunacherMinistre de Transition écologique
"La loi d'accélération du développement des énergies renouvelables que j'ai portée a été votée l'année dernière à l'Assemblée nationale. La concertation par façade est lancée", a poursuivi la ministre.
"Elle arrive à échéance là et nous allons annoncer et ouvrir les résultats de cette concertation avec ma collègue Olga Givernet qui est en charge de l'énergie dans les prochains jours", annonce la ministre.
Ce travail devrait permettre "de planifier à échéance 2030 et de dessiner à échéance 2050 les zones qui sont les plus propices pour accueillir de l'éolien marin. L'idée, c'est de travailler un cahier des charges pour lancer un ou des appels d'offres, c'était l'enveloppe qu'on s'était donné, environ 10 gigawatts d'éolien marin. C'est important pour le climat, c'est important pour notre production électrique."
"L'éolien marin a un taux de charge qui est largement supérieur à l'éolien terrestre, qui est plus stable. Et c'est évidemment important pour les emplois de GE".
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"J'ai toujours couplé développement industriel et transition écologique et énergétique. Et c'est cette politique que nous devons suivre. Il faut être compétitif, mais il faut aussi donner de la visibilité aux acteurs industriels", conclut la ministre.
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