Les délégués du congrès socialiste de Marseille ont entériné samedi 28 janvier la réélection d'Olivier Faure au poste de premier secrétaire, mettant fin à plusieurs jours de contestation interne grâce à un accord avec Nicolas Mayer-Rossignol, le maire de Rouen et président de la métropole.
A Marseille, les socialistes ont retrouvé une unité après l'élection contestée d'Olivier Faure, le nouveau premier secrétaire du parti. C'est donc la fin d'un conflit interne entre lui et son rival, Nicolas Mayer Rossignol, maire de Rouen et président de la métropole,
Depuis jeudi 19 janvier, les deux hommes revendiquaient leur victoire à la tête du Parti socialiste. Ce samedi 28 janvier, les délégués du parti, réunis en congrès dans la cité phocéenne, ont voté le "protocole d'accord" acté un peu plus tôt par Olivier Faure et Nicolas Mayer-Rossignol, après une longue nuit de négociations.
Selon la direction, le texte détermine que Nicolas Mayer-Rossignol, sceptique vis-à-vis de l'alliance de gauche Nupes et qui contestait jusqu'à présent la victoire d'Olivier Faure, deviendra premier secrétaire délégué au côté de la maire de Nantes pro-Faure Johanna Rolland.
Juste avant le vote, les deux rivaux se sont salués et embrassés devant les militants, qui criaient "tous ensemble, tous ensemble, socialistes".
"Des chefs au combat"
Sur Twitter, le maire de Rouen a déclaré "Face à la droite et à l'extrême droite, nous prenons nos responsabilités. Pour retrouver une gauche forte, crédible, le socialisme doit retrouver des couleurs : les siennes. A un combat des chefs, nous avons préféré, ensemble, des chefs au combat".
"C'est un accord de gouvernance global, qui intègre la majorité et la minorité", a expliqué Olivier Faure devant la presse, "un pacte qui relie tout le monde, mais à des niveaux différents".
Pas de "direction collégiale" selon le camp Faure
Selon le texte, le premier secrétaire et les deux premiers secrétaires délégués vont travailler "de façon collégiale, en recherchant le consensus". Mais "il n'y a pas de direction collégiale qui occuperait la fonction de premier secrétaire", a précisé Olivier Faure, rappelant qu'en cas de divergence, l'instance de décision reste le bureau national.
Sans évoquer nommément l'alliance Nupes, l'accord précise aussi que la direction "s'inscrit dans la volonté de poursuivre, dans le respect des sensibilités, une stratégie de rassemblement de la gauche et de l'écologie", avec "la nécessité que le Parti socialiste en redevienne la force centrale".
Arrivée troisième lors des élections internes au PS le 12 janvier, Hélène Geoffroy, chef de file des anti-Nupes, prendra la présidence du conseil national, une sorte de parlement du parti.