Plusieurs media annonçaient ce vendredi matin que le Parti socialiste avait accepté de se ranger derrière le programme des Insoumis pour les Législatives. Pas si vite…
Parmi les négociateurs autour de la table, le socialiste de Loire-Atlantique Christophe Clergeau.
"Il n’y a pas encore d’accord conclu entre le PS et LFI" nous déclare-t-il ce vendredi matin.
Mais dans les discussions enclenchées depuis mercredi entre PS et LFI, "il n’y a pas de point de désaccord insurmontable. Nous avons beaucoup de points de convergence, ça parait fou c’est vrai de ne s’en rendre compte que maintenant ! Mais c’est la première fois dans notre histoire que nous nous rencontrons pour parler d’un accord"…
Surprenant en effet quand on sait que les électeurs de Gauche n’attendaient que cela depuis des années…
Matthias Tavel, élu régional insoumis et potentiel candidat aux législatives, reconnaît aussi que "c’est encore très prématuré de parler d’accord. Mais nous constatons que la direction du PS a l’intention de tourner la page de l’ère Hollande, ça va donc dans le bon sens".
Côté projet, sur le SMIC, rehaussé à 1 400€, PS et LFI sont sans surprise d’accord, ce point était dans les programmes de Jean-Luc Mélenchon et d’Anne Hidalgo.
Les discussions reprennent ce vendredi
Ça coince en revanche sur les questions européennes. Les discussions reprennent donc ce vendredi matin avec deux objectifs : d’abord présenter un seul candidat d’Union par circonscription.
Ensuite arriver à un accord global sur le projet, la manière de faire campagne et les circonscriptions à répartir. Et là, le plus dur commence.
Car pour Matthias Tavel, les choses sont très claires : "il faut se baser sur les résultats de la Présidentielle pour répartir les circonscriptions, soit 2/3 pour l’Union Populaire et 1/3 pour les 3 autres forces, PS, PC et EELV, sachant que chacune disposera ensuite d’un groupe à l’Assemblée Nationale".
"Ce n'est acceptable ni pour les communistes, ni pour les écologistes, ni pour les socialistes, estime Christophe Clergeau, évidemment il faut prendre en compte les résultats du premier tour, c'est l'expression des électeurs, il faut prendre en compte les réalités locales, l'ancrage territorial, les présidences d'exécutif, des mairies, mais il faut aussi tout simplement se poser la question, circonscription par circonscription, de qui est le mieux placé pour gagner."
"Quand on veut gagner ensemble, on fait tous des efforts, et si La France Insoumise veut rassembler, c'est à eux aujourd'hui d'ouvrir ce chemin, de faire des efforts et de créer les conditions du rassemblement sur le projet parce qu'on a aussi des points importants à défendre et sur les présences électorales dans les circonscriptions", poursuit Christophe Clergeau.
Les négociations vont durer tout le week-end et au-delà. "Mais tout doit être finalisé lundi" pour Matthias Tavel. "Dans une semaine au plus tard" affirme Christophe Clergeau.
Car il faudra ensuite démarrer la campagne des législatives. Le premier tour, c’est dans 45 jours.