En mars 2019, des manifestations ont eu lieu dans toute la France pour demander au gouvernement de faire plus pour lutter contre le dérèglement climatique. Parallèlement à ces "marches pour le climat", des militants ont décroché, dans des mairies, le portrait du président Macron. Jugés en appel à Rennes, quatre de ces militants qui avaient pénétré dans la mairie d'Ancenis, ont été relaxés.
Le 15 mars 2019, plus de 10 000 jeunes ont défilé dans une belle ambiance dans le centre-ville de Nantes. Ils participaient à la journée mondiale pour le climat initiée par la suédoise Greta Thunberg.
C'était un des nombreux rassemblements qui avaient lieu en France pour exiger du gouvernement une plus grande implication dans la lutte contre le réchauffement climatique.
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Dans le même état d'esprit, des actions avaient eu lieu dans plusieurs mairies de France. Des militants écologistes ont symboliquement décroché le portrait du président Macron dans les salles des mariages de ces communes.
Trois militants interpellés à Ancenis
Ce fut le cas à Ancenis, en Loire-Atlantique, où une dizaine de personnes avaient ainsi retiré le portrait présidentiel.
Jugés en 2020 et condamnés, trois militants qui avaient participé à cette opération, avaient été condamnés à 500 euros d'amendes pour vol en réunion et 300 euros pour refus de prélèvement ADN.
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Ces trois militants avaient fait appel de cette condamnation, "une des plus lourdes jamais prononcées, parmi les 54 procès liés à cette campagne, expliquait à l'époque un membre du collectif.
Ce 22 octobre, la cour d'Appel de Rennes a relaxé les trois personnes.
"La reconnaissance de la légitimité des actions de désobéissance civile non-violente"
“Cette victoire va plus loin que notre simple relaxe,” indique dans un communiqué Laurine Guyard, l'une des trois personnes relaxées. Elle est une nouvelle pierre dans la reconnaissance de la légitimité des actions de désobéissance civile non-violente. Au-delà des actions de décrochages, c’est l’ensemble des activistes pour le climat qui subissent une répression de plus en plus intense de la part des gouvernements successifs. Nous devons continuer la bataille juridique pour faire reconnaître la légitimité de nos luttes face à l’inaction climatique.”
Le parquet peut encore saisir la Cour de cassation.
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