Migrants : Johanna Rolland propose un réseau d'entraide à l'échelle des métropoles dans une tribune

Agir. C'est la volonté qu'expriment 7 maires de métropoles, à l'initiative de Roland Ries, maire PS de Strasbourg, face à l'hébergement de migrants. Ils interpellent l'Etat sur ses devoirs, et se devisent obligés d'"agi[r] et franchi[r] de nouvelles étapes" de leurs côtés.

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Des étudiants nantais ont occupé depuis trois semaines un batiment délabré de l'Université de Nantes. Ils y ont logé, autant que faire ce peu, des personnes en transition, qui vivaient dans la rue. Des migrants. L'établissement n'avait pas donné son accord, et a un temps demandé l'expulsion, avant de se rétracter. 


"Pendant ce temps, nos villes agissent et franchissent de nouvelles étapes"


Dans ce même temps, la maire de Nantes, Johanna Rolland, interpelle le gouvernement, trop lent si l'on en croit ces mots. Dans une tribune publiée sur Le Monde ce samedi avec plusieurs autres maires de métropoles (Nathalie Appéré, maire de Rennes (PS) ; Martine Aubry, maire de Lille (PS) ; Alain Juppé, maire de Bordeaux (LR) ; Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse (LR) ; Eric Piolle, maire de Grenoble (EELV) ; Roland Ries, maire de Strasbourg, à l'initiative (PS)), ils proposent de créer un réseau "solidaire" à l'échelle de la ville, subventionné par l'Etat. 

Dans ce contexte tendu, nous devons désormais réfléchir sans délai à la mise en place d’un réseau solidaire entre les villes de France et qui, en lien avec les réseaux existants, se consacre à cette question.


Ils sollicitent ainsi une rencontre avec "l'Etat au plus haut niveau". "Il appartient à ce dernier d’agir vite pour proposer les conditions d’accueil et d’inclusion sociale les meilleures aux demandeurs d’asile, réfugiés et nouveaux arrivants issus de l’immigration sur notre territoire" continue la tribune.

 

"20.000 logements" d'ici à fin 2018, "déclinés régionalement" 


La maire s'est récemment positionnée en faveur de l'aide aux migrants. Suite à l'occupation de l'ancienne école des Beaux Arts le 18 novembre dernier, la ville avait proposé 10 logements pour débloquer la situation. Situation tout de même en statu quo, en attendant l'accord nécessaire de la part de l'Etat. 


Dans une circulaire du ministère de l'Intérieur adressée aux préfets concernant le relogement des réfugiés, et consultée par l'AFP, le gouvernement fixe un objectif de mobilisation "de 20.000 logements" d'ici à fin 2018, "déclinés régionalement" pour assurer une "répartition équilibrée" des réfugiés, et en mobilisant les bailleurs du parc privé et public.

Par ailleurs, les autorités ont demandé aux préfets de mettre en place progressivement des "équipes mobiles" chargées du recensement des migrants dans l'hébergement d'urgence, au grand dam des associations (Médecins du Monde, Emmaüs, ...) qui dénoncent une logique "de recensement, d'étiquetage et de triage".
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