Nantes : épuisement et colère à la Polyclinique de l'Atlantique

C'est une véritable contagion qui touche actuellement les différents sites de Santé Atlantique à Nantes. Le mouvement de grève qui a débuté le jeudi 11 octobre à la polyclinique de Saint-Herblain s'est étendu ensuite à la clinique Saint-Augustin puis Brétéché à Nantes. Autopsie d'une crise majeure.

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Le mouvement de grève avait d'abord touché un étage de la polyclinique de Saint-Herblain jeudi dernier. Rapidement, un deuxième puis un troisième étage ont suivi. 

Les jours suivants, c'est la clinique Saint-Augustin à Nantes qui est entrée dans le mouvement. Les quatre sites sont aujourd'hui impactés par cette grève qui concerne des infirmières, des aide-soignantes, des administratifs, des brancardiers, des personnels de maintenance.
 

On a été en grande difficulté dès le début...


Tout a commencé en juillet lorsque le groupe Elsan a décidé de regrouper les activités des différents sites nantais. Un regroupement au pas de charge sans préparation selon les délégués du personnel.

"On a été en grande difficulté dès le début explique cette infirmière, le Comité d'Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail avait pourtant alerté en 2017 sur les risques de ce regroupement."

Selon une déléguée du personnel, les besoins ont été mal évalués. De plus on a regroupé des sites qui n'avaient pas la même organisation du travail. Il n'y a eu aucune réunion pour harmoniser, les pratiques et les horaires.
 

Situation toujours bloquée


"On fera tout ce qu'il faut pour trouver une réponse consensuelle" disait-on côté direction il y a quelques jours (voir notre précédent article). Mais six jours plus tard la situation est toujours bloquée.
 
"On a fait des groupes de travail explique un représentant de l'intersyndicale Sud-CFDT, on a listé les revendications, on a remis cette liste à la direction qui a proposé... des groupes de travail. C'est ce qui aurait dû être fait avant le regroupement. On a refusé. On veut d'abord des moyens et après on verra."

Des moyens, ça veut dire plus de personnels. "Comme on a été en grève sans service minimum explique cette infirmière, on a été réquisitionné pour un service minimum à hauteur d'un binôme infirmière/aide-soignante pour quinze patients. C'est en fait l'organisation qu'on veut nous imposer comme étant la norme. Le service minimum sera la règle. Nous refusons."
 

1500 € par mois après 15 ans d'ancienneté


"Nous n'avons même pas de revendications salariales précise cette infirmière syndicaliste alors que nous sommes payés une misère. J'ai quinze ans d'ancienneté et je touche 1500 € par mois prime de week-end comprise."

Pas facile de maintenir un tel mouvement de grève. Pour beaucoup l'impact financier est lourd. Alors pour se redonner du courage les grévistes vont se faire voir du public autour des établissements sur le rond-point d'Armor notamment.

Les klaxonnes de soutien des automobilistes sonnent comme autant de messages de sympathie.
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