Salaires et conditions de travail sont au cœur des discussions entre les personnels et la direction de la compagnie espagnole Volotea. Deux appels à la grève ont été lancés du 15 au 18 avril et du 23 au 24 avril.
Avec des vols à quelques dizaines d'euros, il est opportun de se demander comment une compagnie aérienne reste viable. Réduire les coûts est donc une priorité pour Volotea mais ce n'est évidemment pas sans conséquence en interne.
Les personnels se plaignent de leur rémunération revue à la baisse et des temps de repos jugés insuffisants.
Début avril 2022, le tribunal de Police de Nantes avait requis contre la compagnie espagnole dont Nantes est une importante plateforme, plus de 300 000 euros d'amendes pour infraction à la durée légale du temps de travail. En 2021, le tribunal correctionnel de Bordeaux avait déjà condamné Volotea à de fortes amendes pour travail dissimulé.
A ces démêlés avec la justice, on peut aussi ajouter les difficultés régulièrement rencontrées par les passagers dont les vols sont annulés ou retardés.
La politique de bas prix affichée par Volotea n'est donc pas sans créer de fortes turbulences et un premier préavis de grève a été déposé du 15 au 18 avril.
A Nantes où la compagnie propose des vols à destination de 42 villes françaises ou européennes (et où elle emploie plus de 150 personnes), ce mouvement aura probablement des conséquences même si Volotea affirme mettre "tout en œuvre pour réduire au maximum l'impact du mouvement de grève sur ses opérations."
Il n'empêche, ce préavis de grève pour le week-end de Pâques doublé d'un second du 23 au 24 avril n'améliore pas l'image de la compagnie.
"Volotea est ouverte aux discussions avec les représentants du personnel navigant sur les points soulevés dans le préavis de grève" précise la direction dans un communiqué. "En cas d’éventuelle annulation, poursuit-elle, Volotea offrira ses clients la possibilité d’être transféré sur un autre vol, de changer le plan de vol gratuitement, ou bien d’être remboursé intégralement."
Dont acte.