Vendredi 8 septembre, la Terre a violemment tremblé au Maroc. Un séisme d’intensité 6,8 sur l’échelle de Richter a frappé plusieurs villes dans le royaume. Un bilan provisoire des autorités du pays recense plus de 1 000 morts et autant de blessés. Un nantais sur place livre son témoignage.
Ce 8 septembre au soir, un tremblement de terre meurtrier a frappé plusieurs villes du Maroc. Agadir, Taroudant ou encore Marrakech font partie de ces lieux dévastés. Plusieurs secousses ont été ressenties à travers le royaume. Le nombre de victimes ne cesse d'augmenter : il atteint pour l'instant 1 037 morts, selon le ministère de l’Intérieur local.
Marrakech, une des villes les plus touristiques du pays, accueille notamment des Français. Parmi eux, un Nantais se trouvait sur place. À 23h10, comme beaucoup d’autres, il était d’humeur joyeuse, occupé à suivre le match d’ouverture de la Coupe du monde de rugby. Il ne s’attendait pas à une telle catastrophe. Témoignage.
J’étais en train de regarder les résultats, quand la Terre s’est mise à trembler ici, à Marrakech, de forte façon.
Julien MahetNantais en vacances à Marrakech
Des secousses violentes et continues
Une minute plus tard, c'est la peur et l’affolement. "Il y a eu trois secousses : une première qui nous a fait nous dresser, une deuxième qui nous a vraiment affolés parce qu’elle était très forte et une troisième qui nous a accompagnés jusqu’à la sortie de notre riad", décrit avec émotion cet entrepreneur nantais.
De l'humanité dans le sinistre
Il doit évacuer d’urgence son lieu de vacances, ne sachant pas si de nouvelles répliques allaient survenir.
On s’est retrouvés devant le riad, en tenue de nuit, pieds nus.
Julien MahetNantais en vacances à Marrakech
Julien Mahet se trouvait dans le quartier de la Casbah, qui n'a pas été trop touché. Il n'en reste pas moins que les personnes sur place étaient abasourdies. "On ne va pas se mentir : on a eu très peur, on a compris très vite qu'il faut partir. On a un peu bravé, tous autant que nous sommes, les consignes, pour venir chercher de quoi s’habiller et passer la nuit dehors. On a passé la nuit sur la place d’une mosquée.", nous explique-t-il. Dans ce drame, lui reste le souvenir d'une entraide remarquable.
Le comportement humain de ces compagnons inconnus est juste remarquable. On nous a accompagnés, offert de l'eau et prêté des couvertures
Julien MahetNantais en vacances à Marrakech
Le ministère français des Affaires étrangères ne prévoit pas, pour l'heure, de dispositif d'évacuation de ses ressortissants. Il a activé en revanche deux cellules de crise, pour les familles. L'une au Maroc, joignable au +212 53 76 899 00 et l'autre à Paris, au 01 43 17 51 00.