"Une mise à mort lente et de sang-froid" : jusqu'à 30 ans de prison requis pour le meurtre de Nadir, 18 ans

De 25 à 30 ans de prison ont été requis vendredi 13 décembre devant la cour d'assises de Loire-Atlantique à l'encontre de trois hommes accusés de vol avec violences ayant entraîné la mort de Nadir, 18 ans, ainsi que 18 ans de prison à l'encontre d'un complice présumé.

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Après une semaine d'audience, c'était l'heure des réquisitions au procès des auteurs présumés du meurtre de Nadir. "Il restera forcément des zones d'ombres (notamment) sur la place de chacun dans ce funeste commando (...) Ce que le travail d'enquête révèle, c'est que nous ne sommes pas face à un cambriolage qui a mal tourné, mais à un projet criminel", a affirmé l'avocate générale, Anaïs Zerri, lors de son réquisitoire, dénonçant par la suite une "mise à mort lente et de sang-froid".

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Traces ADN

Le corps de Nadir, 18 ans, avait été découvert le 9 août 2020 au domicile familial, à Saint-Sébastien-sur-Loire, poignets et chevilles attachés, des plaies sur le corps et un oreiller sur le visage. L'autopsie avait conclu à une mort par asphyxie. Des traces ADN relevées sur place et des études de téléphonie avaient permis aux enquêteurs de remonter jusqu'à trois hommes, interpellés dans les mois suivants. 

A l'encontre de ces trois accusés de nationalité algérienne - deux d'entre eux sont connus sous différents alias -, l'avocate générale a demandé des peines de 25 et 30 ans de prison, ainsi qu'une interdiction définitive du territoire français. "On raisonne par hypothèses, on envisage des pistes d'investigation comme des éléments certains. Et si, et si, et si, sans jamais étayer (...) Vous ne devez pas trancher entre plusieurs hypothèses, vous devez établir des faits", a plaidé devant la cour Me Tristan Hennebois, avocat de la défense.

Verdict attendu samedi

D'après l'accusation, l'"instigateur" du vol est un quatrième homme, âgé de 63 ans, qui connaissait la famille de Nadir et savait que son beau-père conservait alors à son domicile environ 3.700 euros en liquide, appartenant à l'association cultuelle de la mosquée qu'ils fréquentaient tous les deux. 

Dans l'appartement familial, les enquêteurs avaient constaté qu'une armoire avait été vidée et une commode fouillée. L'argent liquide se trouvait toujours dans la cachette indiquée par le beau-père, mais des bijoux, des écouteurs ainsi qu'une sacoche manquaient au domicile. Le complice présumé, qui comparaît libre, est également jugé pour avoir fourni aux autres accusés logement ou subsides ayant permis leur fuite. L'avocate générale a requis à son encontre une peine de 18 ans de prison.  Le verdict est attendu samedi matin. 

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