Il y a 35 ans, l'architecte Berdje Agopyan imaginait et concevait le stade de la Beaujoire, à Nantes. Aujourd'hui, alors que le club et les élus souhaitent lancer la construction d'un nouveau stade, il sort du silence pour dénoncer un "gâchis financier, humain et écologique".
Mercredi, l'association de supporters du FC Nantes A la nantaise listait "cinq contre-vérités" avancées par le club et les élus concernant le projet de YelloPark, nouveau stade à Nantes.
Jeudi 15 février, Berdje Agopyan, architecte de la Beaujoire, a pris le relais des critiques assassines sur le projet. "Il est temps d’arrêter de manipuler les Nantais, et de retrouver un peu de bon sens", lance-t-il d'emblée dans un communiqué.
Pour lui comme pour l'association A la nantaise, rénover le stade qu'il a conçu serait bien plus censé. "On peut sans difficulté enrichir le stade actuel, tout en conservant ses lignes uniques et à un coût très, très, largement inférieur à celui d'un stade neuf."
L'architecte accuse les dirigeants du club de manipuler les données pour convaincre l'opinion publique du besoin d'un nouveau stade. "Quand on veut se débarrasser de son chien, on l’accuse d’avoir la rage."
Notamment à propos de l'estimation faite par le club d'une rénovation de la Beaujoire. "115 millions d'euros ?! Et hop, on sort opportunément du chapeau des études de 2009 et de 2016, afin de bâtir ensuite des scénarios abracadabrants" décrivant le projet comme "un gâchis sans nom : financier, humain notamment pour les riverains, et écologique."
"YelloPark n’est-il pas tout simplement une gigantesque opération immobilière privée, sans appel d’offres d’ailleurs sur du foncier public, au prétexte de la réalisation d’un nouveau stade ?", interroge Berdje Agopyan.
On attend la réponse du club et des élus, sûrement à l'occasion de la concertation collective qui doit démarrer la semaine prochaine.