Il est né le 23 janvier 2019. Et pour les responsables du zoo de la Boissière, c'est toujours un évenement. Le bébé orang-outang se porte à merveille mais on ne sait toujours pas si c'est un mâle ou une femelle.
C’est le 5ème bébé de Moni, sa mère mais le 1er pour son père, Jaya, arrivé au zoo en 2013.
Le sexe du bébé n’est pas encore confirmé car le rythme de croissance de ces grands singes est extrêmement lent. Impossible donc pour l'instant de savoir si le dernier né de la tribu est un mâle ou une femelle. Celà reste en revanche une excellente nouvelle pour cette espèce menacée d’extinction dans son milieu naturel, victime du braconnage et de la déforestation massive en Asie du Sud-Est.
Adulte le grand singe pesera de 60 à 110 kilos et pourra mesurer jusqu'à 1m50 .
Une grande famille
La famille d’orangs-outans du Zoo de la Boissière est l’une des plus connues d’Europe. L’histoire commence avec Major et Manis, un couple arrivé à La Boissière du Doré en 1989.
Le 3 juillet 1990, Manis met au monde la petite Flora. Le début d'une grande et belle histoire puisqu’il s’agit d’un des premiers orangs-outans élevé par sa mère en France. Cette dernier rejoindra le Zoo de Kharkov en Ukraine en 2019.
Deux femelles rejoignent ce trio en 1996. Il s’agit de deux sœurs du zoo de Zurich : Jane, née en juin 1983 et Moni, née en janvier 1986.
Major, l'impressionnant doyen est mort le 26 septembre 2012. Il venait de fêter ses 50 ans, ce qui faisait de lui le plus vieux mâle reproducteur d'Europe.
L’orang-outan est le plus grand singe d’Asie. A sa découverte, il a été surnommé « Homme des bois ». Son dimorphisme sexuel est important : le mâle a des disques faciaux qui apparaissent à la maturité. Ce dernier possède un territoire englobant ceux de plusieurs femelles et qui peut atteindre la superficie de 360 stades de foot !
Comme tous les grands singes, l’orang-outan est doté d’une intelligence remarquable. Il a notamment été observé utilisant des outils pour atteindre sa nourriture.
Conservation
Les orangs-outans sont fortement menacés par la déforestation de l’île de Sumatra et le braconnage des petits. Ces bébés sont vendus comme animaux de compagnie, symbole d’appartenance à une certaine classe sociale. Pour arriver à capturer ces jeunes, il faut d’abord tuer les mères et souvent pour qu’un orang-outan soit vendu, 7 ou 8 perdent la vie.
Le Zoo de la Boissière-du-Doré est engagé dans un programme de protection de l'espèce et soutient l’association SOCP. Cette dernière recueille les orangs-outans capturés par les trafiquants avant de les réintroduire .