Parc éolien en mer de Saint-Nazaire, au large se dresse désormais la première éolienne

La première éolienne du parc de Saint-Nazaire qui en comptera 80 a été posée au large ce mardi 12 avril. Un chantier colossal porté par le navire luxembourgeois "le Vole au Vent".

C'est un projet au large très ambitieux de 2 milliards d'euros. La première éolienne du parc de Saint-Nazaire se dresse désormais à l'horizon de la ville de l'Estuaire et du Croisic mais pour l'instant les conditions météorologiques n'ont permis d'installer que deux pâles.

Les géantes sont transportées 4 par 4 par le navire luxembourgeois "Le Vole au vent". Un bateau de 140 mètres de long qui supporte 6 500 tonnes de charge. Il transporte les composants.

De "Type jack-up" l'embarcation se soulève au-dessus de l'eau et peut ainsi grâce à d'immenses jambes métalliques rester opérationnelle et stable face aux mouvements des vagues. À son bord : 4 nacelles, 4 mâts, 12 pâles.

Le chantier est colossal, l'installation doit durer 24 heures.

65 fondations monopieux sont en place, plantées dans le sol. La sous-station, électrique, elle, est installée en mer depuis août 2021. 

Mise en service prévue fin 2022

Deux câbles de raccordement sont en place sur les fonds marins. RTE, de son côté, a terminé le raccordement terrestre entre la plage de la Courance et le poste électrique de Prinquiau.

40 nacelles et 40 pâles ont été stockées sur le site de pré-assemblage de Saint-Nazaire. 28 câbles inter-éoliennes ont pour l'instant été installés.

Les éoliennes seront localisées entre 12 et 20 km au large de la Loire-Atlantique, sur une surface globale de 78 km², a des profondeurs variant entre 12 et 25 m.

Le projet du parc éolien a été attribué par le gouvernement français en 2012. Un débat public s'est tenu à l'été 2013. 

La concertation s'est poursuivie avec les élus, les acteurs économiques du territoire, les associations environnementales, les riverains et les pêcheurs : 

Claire Hugues, vice-présidente du conseil régional chargée des affaires maritimes. rappelle que les zones en mer concernées sont utilisées par les professionnels  : "je suis convaincue que le sujet est difficile, mais qu'il peut avancer dans la discussion. Les pêcheurs sont comme nous, ce sont des citoyens, ils sont engagés sur le fait que le mix énergétique dans notre pays doit s'améliorer. C'est leur outil de travail, donc rien ne peut se faire sans échanges avec eux".

L'enquête publique a eu lieu en 2015, le projet a été validé par le conseil d'état en 2019.

20% des besoins électriques de la Loire-Atlantique

D'une capacité installée de 480MW, avec 80 éoliennes posées, le futur parc produira à sa mise en service prévue fin 2022, 20% des besoins électriques de la Loire-Atlantique, soit l'équivalent de la consommation domestique de 700 000 personnes.

En 2025, 62 éoliennes sont prévues entre Noirmoutier et l'île d'Yeu en Vendée. 

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