Suite aux fortes marées, une bénévole de l'association Surfrider a découvert une importante quantité de granulés plastiques industriels (GPI) sur la plage des Libraires, à Pornichet. L'association continue d'inspecter les plages de la côte.
Ambre Legentilhomme habite à Pornichet. Cet après-midi, mercredi 10 avril, elle a découvert une quantité considérable de microplastiques sur la plage des Libraires.
La semaine dernière, l'association française de sauvegarde de l'océan, Surfrider, organisait une collecte de déchets sur les plages de Loire-Atlantique. Sur place, des bénévoles avaient déjà remarqué la présence de ces petites billes de plastiques. Depuis, les volontaires sont restés à l'affût.
Des microplastiques sur la plage des Libraires
Ambre Legentilhomme fait partie de ces personnes. Elle est venue vérifier les plages près de chez elle tous les jours. Mais cet après-midi, les granulés plastiques industriels (GPI), lui ont sauté aux yeux.
Ces derniers jours, il fallait les chercher, mais aujourd'hui, c'est vraiment très visible
Ambre LegentilhommeBénévole à Surfrider et habitante de Pornichet
Dès son arrivée sur la plage, la bénévole, a remarqué la présence des GPI dans la laisse de mer. "C'était flagrant, il y en a partout" souligne-t-elle.
"Une pollution irréversible"
Le problème des GPI, c'est qu'ils sont trop petits pour être ramassés. Même avec la meilleure volonté, les associations et les riverains restent impuissants. "C'est beaucoup trop dur à collecter" explique Ambre Legentilhomme. "Entre ceux qui sont déjà enfouis, ceux qui s'envolent et ceux qui repartent dans la mer, on ne peut rien faire" précise-t-elle.
C'est une pollution irréversible
Ambre LegentilhommeBénévole à Surfrider et habitante de Pornichet
"Nous, on peut alerter et sensibiliser, mais c'est tout" avoue la bénévole. Les bénévoles de Surfrider ont trouvé des quantités moins importantes de GPI en redescendant vers Saint-Nazaire, mais ils continuent d'ouvrir l'œil. Les inspections vont se diriger maintenant vers les plages du nord.
Des conteneurs jusqu'aux plages
En Europe, c'est plus de 40 000 tonnes de granulés en plastiques qui se retrouvent chaque année dans l'environnement, selon le ministère de la Transition écologique. Ces petites billes constituent la matière brute utilisée pour produire nombre d'objets en plastique.
L'arrivée de ces granulés sur les plages est favorisée par de forts vents et un plus gros coefficient de marée. "Bien souvent, ces microbilles se retrouvent dans l'océan parce qu'un conteneur est tombé d'un paquebot" détaille Ambre Legentilhomme.
Le Parlement européen doit bientôt voter un texte de réglementation de ces pollutions pour limiter l'utilisation de ces microplastiques et les rejets dans l'environnement.
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