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Week-end insolite. Découvrez le marais de Brière : bois précieux, énergie tellurique, nature préservée

Ce week-end, on prend l'air dans le marais de Brière qui s’étend sur 40 000 hectares. Opposé au pays blanc, celui des marais salants de Guérande, le marais noir est riche de la tourbe, un combustible naturel, mais aussi de poissons, de roseaux. Depuis le duc de Bretagne François II, le marais indivisible et inaliénable appartient aux habitants des communes qui le bordent.

Pour commencer notre visite du marais, prenons de la hauteur. Rendez-vous au belvédère de Rozé à Saint-Malo-de-Guersac ! 138 marches vous séparent du sommet et d’une vue imprenable à 380 degrés sur le deuxième plus grand marais de France après celui de la Camargue.

20 000 hectares de canaux et de roselières. Un paradis naturel riche en ressources et préservé. Parc naturel régional depuis 1970, la Brière est considérée comme l’une des zones les plus riches d’Europe sur le plan biologique. 

Si on mettait bout à bout les canaux, ruisseaux et cours d’eau, on obtiendrait plus de 2000 km, soit un aller-retour Paris Marseille

Mathilde Goalabré

Animatrice Syndicat du bassin versant du Brivet

L'énergie mystique du dolmen de Kerbourg

En se promenant dans le marais, on croise souvent des arbres tordus ! Le signe que quelque chose a perturbé leur cycle naturel. Ils ont cherché à atteindre la lumière, mais des énergies dans le sol ont perturbé leur croissance.

Le mégalithisme n’est pas le plus connu de la Brière pourtant tout le territoire est parsemé de monuments comme le dolmen de Kerbourg. C’est l’une des plus vieilles constructions humaines retrouvées en Europe (érigé entre 4 500 et 4 000 ans avant notre ère). 

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Les dolmens ne sont pas là par hasard, ce sont des sources énergétiques érigées entre 4 500 et 4 000 avant notre ère ©Les Nouveaux Jours Productions

Les dolmens ne sont pas là par hasard. Ils sont situés sur des points telluriques très précis au niveau de la géologie du sous-sol et des phénomènes électromagnétiques naturels. C’est une vraie construction énergétique !

Cédric Martel

Géobiologue

Le morta, un trésor caché du marais

Il y a 5 000 ans, entre le Néolithique et l'âge de bronze, une forêt de chênes se trouvait à la place des marais. Lorsque les arbres sont tombés, ils ont été ensevelis par le sol et submergés. Ainsi protégé et privé d'oxygène, le bois s'est minéralisé et a perduré jusqu'à notre époque. Le mot morta est le nom patois briéron de chêne de marais.

On en trouve ailleurs en France, dans la Somme, près du mont Saint-Michel ou en Vendée, mais le morta briéron est reconnu pour la qualité de sa teinte et ses couleurs : le noir intense, mais aussi du rouge, plus rare, provenant de bouleaux ou de merisiers. Dans le marais, il existe deux chercheurs de morta, Jean-henry Pagnon coutelier et Philippe Nerrière.

Cet artiste a le nez creux pour repérer le morta. Depuis cinq ans, il extrait des morceaux qui peuvent faire 10 mètres de long. Un travail physique puisque ce bois précieux est parfois enfoui à 1,50 m du sol. Une fois séché, le bois est ensuite rapporté à son atelier où il lui donne une autre vie en les transformant en œuvre d’art.

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Le morta, du bois d'art vieux de 5 000 ans ©Les Nouveaux Jours Productions

Au plus près du marais, les éleveurs.

Lors de votre périple, vous croiserez des vaches et aussi des moutons noirs ou blancs. Ce sont des moutons des Landes de Bretagne. Une race qui a bien failli disparaître. Dans les années 85, on ne comptait que 60 à 70 moutons, ils appartenaient à deux paysans retraités.

Grâce au travail de l’association Moutons des pays de Bretagne entrepris en 2004 et l’intérêt de l’école vétérinaire de Nantes, la race a été sauvée. Aujourd’hui, le cheptel est de près de 3 000 brebis.

Franck Yviquel passe tous les jours rendre visite à ses bêtes. C’est lui qui en 2006 a été choisi par le Parc Naturel sur un projet d’élevage et d’entretien des prairies.

Là, on est au grand air, au contact de la nature, c’est ce que je préfère, c’est magique !

Franck Yviquel

Éleveur de moutons des Landes de Bretagne

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La brière, une terre d'élevage ©Les Nouveaux Jours Productions

En Brière, les chaumières ont la cote

En Brière, on recense pas moins de 3 000 chaumières, un patrimoine en pleine renaissance. Ces habitations à toitures végétales, remontant au XVIIᵉ siècle, étaient construites en utilisant les roseaux abondants des marais pour le chaume.

Après une période de déclin dans les années 50, le chaume revient en force, apprécié pour son confort, sa résistance aux intempéries, son isolation sonore, son esthétique authentique et protectrice. Découvrez comment la restauration des chaumières a été encouragée par les collectivités et le parc naturel régional de Brière.


Julie Hattu nous présente sa promenade dans le marais de Brière

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Julie Hattu nous présente sa nouvelle balade, direction la Brière et ses beaux secrets ©Les Nouveaux Jours Productions

Découvrir le marais de Brière à vélo

► Pour en apprendre plus sur le marais de Brière, regardez Envie Dehors présentée par Julie Hattu ce dimanche 05 novembre à 12 h 55 et voir en replay sur france.tv dans notre collection Envie Dehors !

► Retrouvez l'ensemble de nos programmes sur france.tv

Envie Dehors !

Magazine d'aventure (26 minutes)

Production exécutive : Les Nouveaux Jours

Producteur : Maël Mainguy

Réalisation : Gildas Cornet

Rédaction en chef : Alexandra Lahuppe

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