Une solution coûteuse, mais qui permet de sauver une partie des récoltes. Dans le vignoble de Loire-Atlantique, certains agriculteurs s'équipent d'éoliennes mobiles qui, en asséchant l'air, évitent les gelées matinales.
Sur son domaine, situé au Landreau, Hervé Madeleineau range ses deux éoliennes mobiles. Avec la vague de froid de ce week-end, elles ont tourné deux nuits durant, pour éviter le gel sur les fragiles bourgeons.
Dimanche, le thermomètre affichait -0,3°C sur certaines zones de sa parcelle, et lundi matin, à peine 1,4°C. Des températures susceptibles d'entraîner des gelées matinales, qui détruisent les bourgeons.
Une éolienne mobile coûte 35 000 euros
En 2016 et en 2017, le gel avait ainsi frappé deux ans de suite, dévastant jusqu'à 80% de la récolte dans certaines parcelles du Maine-et-Loire. C'est suite à cette série noire qu'Hervé Madeleineau s'est décidé à acquérir deux éoliennes, avec d'autres agriculteurs de la Cuma de la Chapelle Heulin. À 35 000 euros l'unité, l'investissement est conséquent, même si l'agriculteur a pu toucher des aides européennes.
Deux éoliennes protègent 10% de l'exploitation
Avec cet achat, le vigneron parvient à protéger 10% de son exploitation, sur les secteurs les plus à risques. En brassant l'air, les éoliennes évitent le phénomène de condensation, à l'origine des gelées matinales.
Dans le secteur du Landreau, 9 éoliennes mobiles ont été achetées par des agriculteurs, qui les ont notamment utilisées le 04 avril dernier, lors d'une première gelée printanière.
Mais ces dispositifs ne permettent pas de protéger l'ensemble du vignoble. Le comptage des bourgeons sera effectué dans une quinzaine de jours, et permettra de mesurer l'impact de ces gelées sur la récolte 2019.