Chez SLTS, près d'Angers, la réintégration d'un délégué CGT licencié par l'entreprise de tôlerie provoque un débrayage d'une demi-heure. 87 salariés sur 125 ont signé une pétition pour empêcher le retour de ce travailleur protégé, accusé de harcèlement auprès de 5 salariés.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que que son retour dans l'entreprise du délégué CGT ce mardi 8 octobre n'était pas souhaité. L'homme avait fait l'objet d'une procédure de licenciement décidée en CSE en juillet.
Cinq salariés s'étaient plaints de faits de harcèlement moral. La médecine du travail avait d'ailleurs reconnu la mise en danger d'une de ces personnes. Mais après l'audition de dizaines de témoins, l'inspection du travail a refusé ce licenciement, jugeant que les faits de harcèlement n'étaient pas avérés pour quatre des cas et que le cinquième de faisait pas l'objet d'une faute entraînant un licenciement.
Ce mardi, en début d'après-midi, l'inspectrice du travail est donc venue accompagner le travailleur protégé dans sa réintégration. Mais pour protester contre cette décision, une soixantaine de salariés a observé un débrayage d'une demi-heure, un fait rarissime dans cette entreprise performante qui travaille pour les plus grands donneurs d'ordre tels qu'Airbus, Safran ou Alstom et qui emploie 125 personnes.
Une pétition comportant 87 signatures a été remise à l'inspectrice chargée du dossier. Elle dénonce la décision qui dit-elle " renforce le mal être et les pressions entre collègues et qui met en péril la pérénnité de l'entreprise".